A la surprise générale, il a été acquitté par la Chambre criminelle de Dakar, du dossier de viol sur mineure introduite par son ancienne domestique de 17 ans. Sitor Ndour qui raconte dans les colonnes de l’Observateur, ses dures conditions de détention à Rebeuss où il aurait échappé à deux attaques cardiaques, contre attaque et fait un parallèle entre son affaire et celle de Ousmane Sonko qu’il juge « fort » pour avoir échappé au mandat de dépôt. L’ancien directeur du Centre des œuvres universitaires de Dakar (Coud) révèle également avoir déposé une série de plaintes pour dénonciation calomnieuse et diffamation respectivement contre son accusatrice de viol et sa mère et Gabrielle Kane. Il annonce d’autres plaintes pour vol et détournements de plusieurs millions dans ses universités privées.
“Mon dossier ne connaît pas encore son épilogue. La partie civile a interjeté appel. Mais j’ai toujours dit que dans ce pays, il n’y aura pas un seul juge qui peut prendre connaissance du dossier et déclarer Sitor Ndour coupable de viol. Ma conviction est établie. C’est pourquoi d’ailleurs, lorsque l’ordonnance de renvoi devant la chambre criminelle était disponible, j’ai demandé à mes avocats de ne pas faire appel. Je voulais me présenter devant la chambre criminelle. Ousmane Sonko est accusé de viol. Il est renvoyé devant la chambre criminelle. Mais il est en liberté. Il mène ses activités. Cela constitue une jurisprudence. Je devais pouvoir bénéficier de la jurisprudence Ousmane Sonko. Mais on m’a privé de cela. Parce que Ousmane est fort. Il n’est pas Sitor Ndour, voilà la différence. Si j’avais la force de Ousmane Sonko, personne n’aurait pensé à me placer sous mandat de dépôt. C’est clair. Malheureusement, dans ce pays, nous courons un grand danger. Quand on accuse quelqu’un du gouvernement, tout le monde dit que c’est vrai. Mais quand on accuse un opposant, on dit que c’est une cabale judiciaire. C’est faux. C’est ça le malheur.
Je vais déposer deux plaintes à partir de lundi (aujourd’hui, NDLR). La première est contre la jeune fille, sa maman et sa tante pour dénonciation calomnieuse. J’ai l’ensemble des vidéos et audios de leur passage dans la presse. La deuxième plainte, c’est contre Gabrielle Kane, pour diffamation. Parce qu’elle fait partie de ceux qui ont créé cette clameur publique. Mais je n’avais pas la possibilité de répondre. Quand la justice m’a innocenté, elle a encore fait un post sur sa page Facebook, déclarant que la justice a menti et que je suis coupable des faits.
D’abord j’ai beaucoup souffert avec mes entreprises. J’ai connu deux détournements de plusieurs millions dans mes universités privées pendant mon séjour carcéral. Je suis victime de vol enregistré par les caméras de surveillance. Le dossier de vol est actuellement à la Gendarmerie de Colobane. L’autre aspect c’est pour des entreprises universitaires où 70% sont de jeunes filles Si on dit que le président de l’université est accusé de viol, vous imaginez la réaction des parents. Ce qui fait qu’en termes d’effectifs, j’ai connu une chute de moitié, avee un manque à gagner de 11 milions de FCfa par mois. Et cela va se répercuter sur les 10 mois de l’année universitaire. C’est un préjudice matériel. Mais le préjudice moral ou psychologique est 5 fois supérieur. Donc à cause de cette histoire, j’aurais un préjudice financier dans l’ordre du milliard. C’est sur mon lit de prison, en suivant le compte rendu du conseil des ministres à la télé que j’ai appris qu’on a mis fin à mes fonctions de Pca. Parce que la mai- son était bloquée. Les textes ne prévoient pas un intérim. D’autre part, j’ai tenu à me libérer de ces charges pour me défendre en tant que simple citoyen. J’avais demandé à mon Dg qui était venu en visite d’écrire au ministre pour qu’il se réfère au président de la République afin de me changer”.
