Connu pour ses insultes publiques, Kaliphone Sall comparait pour la deuxième fois pour les faits de coups et blessures volontaires sur Adja Thiaré Diaw. La future journaliste, tout comme la dernière fois, n’a pas toujours comparu.
Son avocat fait savoir qu’elle est toujours hospitalisée à l’hôpital principal et que sa maladie résulte de l’agression qu’elle a subie, car sa cliente a été séquestrée, violée et malmenée. La Défense de la prévenue en guise de réplique, évoque le ITT de Huit (8) jours de son client Kalidou dit Kaliphone Sall.
La représentante du Ministère public, prenant la parole s’est tâchée de rappeler les différents articles conçus pour ce genre de délits, ainsi que les faits qui ont conduits à l’arrestation de l’insulteur du président Macky Sall avant de lui dire “Tu te croyais au dessus de la loi, faire tout ce que tu veux et qu’il aura jamais justice sur toi. Meuso wone xalate ni dinga taxaw fii tay. Tu l’as gravement blessée, pour des raisons inutiles. Tu as une femme et des sœurs et jamais tu n’aurais aimé qu’on les traite de la sorte. Il fallait faire preuve de gentleman : lui donner les 25 000 Fcfa ou mieux appeler la gendarmerie en premier”.
A la barre, Kaliphone est revenu sur sa version des faits. “Arrivée à destination la fille m’a demandé de l’argent pour faire un shooting. Quand je me suis opposé, elle a mis sa main dans ma poche et tente de disparaitre avec mes 25 000 FCFA. J’ai alors confisqué son téléphone et la jeune fille commence à causer des dégâts dans ma voiture. J’ai ainsi demandé à mon ami Ahmed Cissé d’appeler la gendarmerie après plusieurs tentatives sans succès. Nous nous sommes confrontés avant l’arrivée de Ahmed et de sa mère”, déclare-t-il devant la barre avant de poursuivre: “Jusqu’à mes 40 ans, je n’ai jamais levé la main sur une femme. Bou deimb done tay dama dioume et si je savais qu’on en arrivait là j’allais jamais la frapper”, regrette Kaliphone.
Le président de la séance lui a rappelé que peu importe la situation, personne n’a le droit de se faire justice soi-même. La Défense de Adja Thiaré revient à la charge sur la situation du viol qu’il croit toujours avoir lieu même écarté du dossier.
Cheikh Ahmed Cissé, témoin des faits a lui aussi livré sa version : “kaliphone et moi devrions faire un direct à 3h du matin. Quand je l’ai appelé il m’a demandé d’appeler la gendarmerie après m’avoir fait part de sa situation. Je me suis vite déplacé sur les lieux. Je les ai trouvé en train de se chamailler. J’ai remarqué des blessures sur la main de Kaliphone et sur le visage de Adjia Thiaré. J’ai essayé de régler à l’amiable mais Adja s’emportait et me frappait. C’est là que je me suis défendu”, a-t-il déclaré.
A précisé qu’il y’avait une passe d’armes entre l’avocat de Adji Thiaré et Ahmed Cissé qui refusait de répondre aux questions de la robe noire. Cela a provoqué la suspension momentanée de l’audience.
La défense de Adja Thiaré a demandé au le président de la séance de se déclarer incompétent. Elle demande une somme de 100 millions pour dommages et intérêts.
La représentante du ministère public a requiert la condamnation de Kaliphone à un an avec sursis plus amende. Le délibéré est attendu le 13 octobre 2022.
