Ce 29 décembre, la police a dispersé un rassemblement de quelques centaines de personnes dans l’ouest de l’Iran. La veille, d’autres manifestations avaient eu lieu, avec des slogans divers mais généralement critiques de la politique économique du gouvernement. En réponse, des manifestations pro-gouvernementales sont prévues ce samedi 30 décembre.
Le 29 décembre, la police anti-émeutes iranienne a dispersé des manifestants protestant contre le gouvernement dans la ville de Kermanshah, dans l’ouest du pays.
La veille, d’autres rassemblements hostiles au président Hassan Rohani avaient eu lieu dans le nord-est de la République islamique. Des manifestations ont également été signalées dans la capitale Téhéran et dans d’autres grandes villes du pays.
Ces rassemblements interviennent dans un contexte de mécontentement croissant contre la politique économique du gouvernement ou encore l’intervention coûteuse de l’Iran dans les conflits en Syrie ou en Irak.
Chômage des jeunes diplômés
De nombreux Iraniens sont déçus de ne pas ressentir les bénéfices de
qui a permis la levée des sanctions internationales visant la République islamique.
L’économie iranienne est repartie depuis 2016 avec une croissance de 6% cette année-là. En 2017, le prix du pétrole a un peu baissé, mais la croissance devrait se situer aux alentours d’un peu plus de 4%. L’inflation, elle, a ralenti depuis deux ans et tourne désormais autour de 10%.
« Le problème principal de l’Iran est le chômage des jeunes diplômés, estime Thierry Coville, chercheur à l’Institut des relations internationales et stratégiques (IRIS). Et puis, il y a le sentiment en Iran que le système n’est pas égal et que certains en profitent plus que d’autres ».
En réponse à la vague de mécontentement qui traverse le pays, ce samedi, des rassemblements ont été organisés un peu partout en Iran pour commémorer, comme chaque année, les manifestations pro-gouvernementales de 2009 qui avaient mis fin au mouvement de contestation de grande ampleur qui avait secoué le pays.
(Avec agences)
