Cité Soprim : La prostituée chargeait sa fille de marchander ses passes

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Cité Soprim : La prostituée chargeait sa fille de marchander ses passes
C’est à la suite d’une dénonciation anonyme faisant état d’un réseau de prostitution que les mises en cause ont été interpellées à la Cité Soprim des Parcelles assainies. Un transport sur les lieux a permis aux enquêteurs de mettre la main sur les prévenues dont une mineure F. D., âgée de 16 ans.  Habitant à Tattaguine, elle révèle aux enquêteurs avoir fugué de chez elle. Arrivée à Dakar, elle a été accueillie par M. D. Sarr, qui la chargeait de répondre aux appels téléphoniques de ses clients. À l’en croire, elle et la fille de M. D. Sarr, K. M., mineure, discutaient avec les clients sur les prix des rapports sexuels en contrepartie d’un cadeau en nature. Elle déclare aussi avoir eu à entretenir des rapports sexuels non rémunérés avec des clients. Ces allégations ont été confortées par la fille de M. D. Sarr, K. M., qui soutient que sa mère lui a même donné un téléphone de marque IPhone en guise de rémunération, rapporte « Le Soleil ».
Face au juge, M. D. Sarr a contesté les faits, soutenant avoir juste hébergé F. D. qui n’avait pas où dormir. Pourtant, à l’enquête, elle n’était pas en mesure de donner le numéro des parents de la mineure. Toutefois, elle reconnaît avoir chargé sa fille K. M. de répondre au téléphone pour fixer les prix et les rendez-vous aux clients. « K. M. veut s’aventurer dans la prostitution alors que je ne le lui souhaite pas. Si je lui ai acheté ce téléphone, c’est parce que je veux l’en dissuader », explique Mme Sarr.
Selon toujours le récit du « Soleil », ses co-prévenues F. Ba et Nd. F. Sow, reconnaissent être des filles de joie, soutiennent qu’elles sont en règle. Quant à la dame M. Sidibé, elle a déclaré avoir été dans cet appartement au mauvais moment car elle était juste passée rendre une visite de courtoisie à la maîtresse des lieux.
Le représentant du Ministère public est convaincu du délit de corruption de mineure reprochée à M. D. Sarr. Pour la répression, il a requis un mois avec sursis contre M. Sidibé et six mois dont 15 jours ferme contre les autres. La défense a sollicité la clémence du Tribunal qui, dans son délibéré, a relaxé M. D. Sarr, F. Ba et Nd. T. Sow de proxénétisme. Par contre, elles ont été condamnées à six mois dont 15 jours ferme pour corruption de mineures. M. Sidibé a été relaxée.

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