C’est un différend entre collègues qui pouvait déboucher sur le pire. Enceinte de cinq mois, A. Mballo a été cruellement agressée par K. Baldé. Les faits se sont déroulés dans une infirmerie des Eaux et Forêts le 6 avril dernier.
Née 1996, A. Mballo traîne toujours les séquelles de l’agression : « Il m’a menacée de mort à trois reprises. C’est pourquoi je me rendais à la salle de soins à chaque fois que je le trouvais seul dans le bureau. Le jour des faits, il m’a injuriée et tabassée devant M. Diaw. Je l’ai mordu pour sortir de ses griffes. Si je ne m’étais pas protégée, j’allais avorter. J’ai des douleurs au dos jusqu’à présent. » Propos confortés par M. Diaw qui a été avisé par le major. « Je les ai trouvés en train de se disputer. J’ai tenté de les calmer mais le prévenu m’a dit : « Tais toi. Je ne m’adresse pas à toi ». Il a ensuite giflé la plaignante, avant de la rouer de coups de poing », a-t-il témoigné. Le prévenu a dégagé en touche cette déposition, soutenant qu’il avait eu un différend avec M. Diaw. Raison pour laquelle ce dernier l’a chargé. « Il m’avait reproché d’avoir dupliqué la clef du bureau », lâche-t-il.
Avocat de la partie civile, Me Arona Bass a réclamé 5 millions de francs en guise de dédommagement. D’après lui, le certificat médical fait foi et c’est attesté par la condition physique de la victime qui ne peut même pas monter sur des escaliers. Le parquet a requis une peine d’avertissement d’un mois avec sursis. Pour le conseil de la défense, seule la gifle est constante. Délibéré le 29 avril prochain.
Rewmi