La matérialisation de la rupture passe inéluctablement par des mesures fortes destinées à marquer les esprits, mais surtout elles doivent être efficaces pour que les résultats escomptés puissent être perceptibles par les populations dans un délai raisonnable. Et cette idée d’un projet de décret relatif à l’appel à candidatures pour certaines hautes fonctions dans les secteurs public et parapublic, émise par le chef de l’État Bassirou Diomaye Faye, s’inscrit bien dans cette perspective. C’est une première dans l’histoire du Sénégal que de si hautes responsabilités puissent être soumises à des appels d’offres, au détriment d’un système archaïque qui se préoccupait davantage du recasement et du clientélisme politique. Une avancée majeure pour la bonne gouvernance et la transparence On peut certes vouloir s’opposer aux nouveautés sénégalaises, mais dénigrer cette décision semble impensable,
tant elle répond aux attentes des populations en matière de répartition équitable des ressources et des fonctions. Le professeur en communication Nino Mendy de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis salue la volonté de la nouvelle équipe gouvernementale de changer la donne. « Il y a une volonté du chef de l’État de promouvoir la bonne gouvernance et la transparence avec cette décision. C’est très positif pour la gouvernance publique. Même notre constitution affirme que tous les citoyens sont égaux devant la loi, et cette disposition ne s’applique pas seulement en matière pénale, mais aussi dans les questions administratives. Félicitons cette avancée majeure qui, à vrai dire, ne comporte aucun risque », souligne l’universitaire. Le recrutement sur cette base est le meilleur garant du respect de l’égalité des citoyens et la meilleure preuve de démocratie et d’égalité des chances de tous les citoyens face à l’emploi public
