Militaires français, Franc CFA : la position radicale d’un conseiller de Sonko

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Dans un entretien avec Bés Bi, Alla Kane, qui est membre de Magui Pastef et du cabinet du Premier ministre, Ousmane Sonko, se montre radical à propos de la présence militaire française au Sénégal et du franc CFA. À son avis, le pays s’en porterait mieux sans l’armée tricolore et la monnaie héritée de la colonisation.

«Nous sommes sur le départ de l’armée française au Sénégal, confie Kane. Qu’ils dégagent ! C’est un signe de la souveraineté. Cette présence [de soldats français au Sénégal] est une façon de nous dire que nous ne sommes toujours pas indépendants.»

Très en verve, le Patriote fait remarquer : «Vous ne verrez jamais de militaires sénégalais en France. Aujourd’hui, on parle de souveraineté militaire, alimentaire et numérique. Qu’ils dégagent ! Il faut qu’ils dégagent !»

D’ici au mois de juin prochain, la présence militaire française sera réduite de près de 500 hommes à environ 260 éléments, selon Le Témoin.                                                                                                                                                                                                            À ceux doutant de la faisabilité d’une sortie du Sénégal du franc CFA, Alla Kane répond : «Tout est réalisable. Il suffit juste d’avoir la volonté de le faire. On a tellement habitué les gens [à cette monnaie] que le fait même de dire que nous allons en sortir est jugé catastrophique.»

Le conseiller de Sonko est convaincu que le Sénégal peut réussir là où d’autres anciennes colonies françaises ont réussi. «La France avait colonisé le Maroc, l’Algérie, la Tunisie, le Cambodge, le Vietnam; tous ces pays ont pu créer leur propre monnaie pendant que nous sommes toujours plongés dans de graves difficultés économiques dues en grande partie à cet instrument», pointe Alla Kane.

Le membre de Magui Pastef estime que «le Sénégal peut bien sortir du franc CFA et battre sa propre monnaie avant la fin du premier mandat du Président Bassirou Diomaye Faye». «Nous avons des économistes chevronnés capables de réaliser cette idée», clame-t-il.

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