Politiques Alimentaires : IFPRI lance son rapport 2018

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L’Institut International de Recherche sur les Politiques Alimentaires (IFPRI) a publié son rapport 2018 sur les Politiques Alimentaires Mondiales, jeudi à Dakar. Ce rapport a été présenté cette année lors d’une conférence de haut niveau qui a enrégistré la présence de Dr. Shenggen Fan, Directeur Général de l’IFPRI. Ainsi, examinant les principales évolutions politiques de 2017 et met en évidence les enjeux et possibilités à l’horizon, avec une analyse approfondie des préoccupations soulevées par l’antimondialisation et les solutions existantes pour maîtriser l’intégration mondiale afin qu’elle profite à notre système alimentaire mondial,  il (l rapport) relève un sentiment d’antimondialisation, des obstacles au commerce mais aussi une baisse des investissements dans le secteur de l’agriculture en Afrique.

Lors de sa présentation de ce rapport, le Dr Shenggen Fan, directeur général de l’Institut international de recherche sur les politiques alimentaires (Ifpri), a fait savoir que des tendances malheureuses de protectionnisme ont été notées en 2017.

Poursuivant, il a relevé le sentiment d’antimondialisation, en particulier du retour possible du protectionnisme commercial, la fermeture des frontières, la limitation des migrations, les difficultés pour mettre en œuvre les politiques agricoles.

Il affirme que ces pratiques risquent de ralentir les progrès vers l’atteinte des Odd, d’une croissance économique plus forte et de l’amélioration de la sécurité alimentaire et de la nutrition. Il a ajouté que l’expérience a prouvé que le commerce joue un rôle essentiel pour nourrir une population mondiale croissante compte tenu de la répartition inégale des terres et des ressources agricoles. M. Fan rappelle que la grande ouverture du commerce, au début du XIXe siècle, a permis de réduire le coût moyen des aliments dans le monde et d’élargir l’accès à des paniers alimentaires diversifiés. À l’inverse, les obstacles au commerce entraînent la hausse des prix dans les pays pauvres en terres arables, la chute des prix alimentaires dans les pays où elles abondent.

Shenggen Fan souligne également que les investissements internationaux sont la clé pour éliminer la faim, augmenter la productivité, améliorer la chaine de valeur et développer les infrastructures.

Prenant la parole, le directeur Afrique de l’Ifpri relève à son tour une baisse des investissements dans le secteur de l’agriculture ces cinq dernières années. « Entre 2012 et 2017, les investissements dans l’agriculture en Afrique ont baissé passant de 11 à 5% », a-t-il dit. Il appelle à investir massivement dans le secteur.

« Alors que de nombreux pays africains ont réussi à réduire considérablement la pauvreté et la malnutrition au cours des 20 dernières années, la croissance économique et la sécurité alimentaire et nutritionnelle restent vulnérables sur une grande partie du continent», a déclaré Mr  Ousmane Badiane, Directeur de IFPRI Afrique lors de sa présentation.

Le secrétaire général du ministère de l’Agriculture et de l’Equipement rural, Dogo Seck soutient que notre pays n’a pas enregistré une baisse des investissements dans l’agriculture. « Nos investissements dans l’agriculture et l’élevage dépassent l’engagement de Malabo qui est fixé à 10%. Nous sommes à 11%. », a précisé M. Seck.

Fatou KAMA GUEYE

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