Rapport de la Cour des comptes : « Je n’ai détourné aucun franc » (Me Moussa Diop)

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Face à la presse, hier mercredi, Me Moussa Diop, ancien directeur de Dakar Dem Dikk a balayé d’un revers de main les conclusions du rapport de la Cour des comptes portant sur la période 2017 à 2020. Avec des documents à la main, l’avocat a soutenu qu’il a toujours fait dans la transparence. « Je dois préciser que je n’ai pas peur du président Macky Sall, mais je le respecte. J’ai toujours respecté les textes et règlements de ce pays. À l’époque, lorsque j’ai été limogé pour des raisons politiques parce que j’étais contre le 3e mandat. Et si j’étais coupable de ce qu’on a dit, je vous assure que je n’échapperai pas », a-t-il dit devant les journalistes qui étaient nombreux à faire le déplacement chez lui sis à liberté 6.

Revenant sur le véhicule de fonction, il a précisé que la voiture est là et il circule avec depuis quatre ans maintenant. « Un voleur qui circule dans le pays avec une voiture volée depuis quatre ans, ça c’est grave », raille-t-il.

Par ailleurs, il assume avoir satisfait des doléances qu’il avait trouvé sur place après sa nomination. Cependant, précise-t-il, il n’a commis aucune malversation, aucun détournement. S’adressant aux journalistes, il leur demande de bien s’informer avant de divulguer certaines informations. L’avocat a même menacé de servir des citations directes. Pour finir, Me Moussa Diop a réaffirmé son engagement envers la transparence et a exprimé sa confiance dans le fait que la vérité finira par triompher.

Pour rappel, le rapport a fait état d’une «augmentation de salaires de 30 000 FCFA a été accordée en 2018 par le Directeur général à 2346 agents soit 75 % de l’effectif composé des conducteurs, receveurs, techniciens et les auxiliaires de sécurité. Elle a induit une charge supplémentaire annuelle de 844 millions de FCFA sur la masse salariale. A cela s’ajoute, une revalorisation des indemnités kilométriques en 2018 qui sont passées de 70 000 FCFA à 150 000 FCFA pour les directeurs et 100 000 FCFA pour les chefs de division. Ces augmentations de salaires et d’indemnités qui sont venues alourdir la masse salariale à partir de 2017 ont été consenties sans l’autorisation du Conseil d’administration suite aux cessions de terrains et de créances alors que ces ressources sont ponctuelles», indique le rapport. Or, ajoute-t-il, «en matière de rémunération, seul le barème des salaires est disponible mais il ne fixe que les salaires de base alors que les autres éléments de la rémunération (sursalaire, indemnités, primes) ne sont pas dans le barème et n’ont pas fait l’objet d’autorisation du Conseil d’Administration». Si Me Moussa Diop soutient que le Conseil d’administration a «salué l’augmentation des salaires», estimant que c’est «un moyen idéal de maintenir la paix sociale», en revanche, la Cour des comptes constate qu’il «demeure constant que le Conseil d’administration n’a pas délibéré sur l’augmentation des salaires».

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