“Notre solution : notre passé” Par Amadou Siga

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Sénégal-drapeau

La nécessité de rééduquer le peuple apparaît de plus en plus pressante et de mieux en mieux évidente. On ne le pourrait qu’à deux bouts les enfants dès la famille et les adultes pour s’assurer qu’ils soient pour ces enfants de meilleurs parents. Tous, ou presque s’accordent, à croire que la solution à notre dépérissement économique et social doit être, avant tout et en toute priorité, culturelle.  Mais, quand il s’agit d’en évaluer le prix et les incidences, presque tous se soustraient au débat et ne cherchent plus vraiment de voies opérationnelles et efficaces pour relever ce défi premier, fondamental et absolu.

De nos profonds maux
Qui n’aimerait pas que ces frères et ces sœurs qui vont se noyer sous les vagues, restent au pays et que le pays (l’Etat et le peuple) les y aide et les motive à la hauteur de leur actuel désespoir de cause.
Et, pourtant le fond du problème est épargné, avec lui, toute solution viable et efficace.
La précarité de la vie dans la plupart des localités du pays, la dépendance alimentaire, le chômage accru des jeunes et leur migration, la popularité de rites sataniques, la puissance de la bassesse en politique et pas seulement, la perception matérialiste, la crise irréversible des valeurs ne sont que très loin de trouver de réelles alternatives et des soins radicaux.
Tant ces maux souffrent autant de notre bavardage que de notre inaptitude à les éradiquer.
A ce propos, nous prenons pour aberration de croire que les alternances sont foncièrement sénégalaises.
Qui serait résolu en quoi que ce soit, qui ne sait débattre des vraies questions qui l’interpellent. Et, à la place discutent des personnages politiques, économiques, sociaux pour le moins inintéressants.
Au moment où tout de notre République vacille. Tout de notre peuple se désagrège. Tout de notre nation s’effrite. Au moment où rien ne va si ce n’est la corruption, la fraude, le manque de scrupule, le double discours, l’ignorance et le superficiel. Nous perdons notre temps à discuter des âneries sans queue, sans tête.
Nous sommes ce peuple même pas assez sérieux, trop hypocrite pour reconnaître les vertus de ses fils de leur vivant, les pleurons honteusement à leur mort.
Peuple qui souffre et le mérite. Parce qu’incapable de soigner ses souffrances faute d’éducation, de responsabilité, de conscience et de résolution.

Il ne plait guère de parler ainsi mais la situation n’est même pas fidèlement transcrite.

Tout ce mal qui se vit et se déverse sur tout le monde (ce ne sera que question de temps), mieux vaut que tous s’emploient à l’éradiquer, ensemble.
Pour cela, agitons un battant d’une fenêtre pour faire remarquer son existence. Un jour (si DIEU le veut) ferons part de notre modeste proposition.

Au nécessaire retour à la source

Notre émergence, a priori, notre mise à debout dépend, en grande partie et par absolue nécessité, du rétablissement de nos valeurs culturelles propices. Bien avant l’arrivée des Européens, nos ancêtres avaient cette clairvoyance, ce souci harmonisé d’organiser, de pacifier et de rendre plus constructif le vivre ensemble. Et, ils n’auront pas attendu les Occidentaux pour se payer le luxe d’une civilisation, d’une organisation socio-politique qui, selon Cheikh Anta Diop, est apparue pour la première fois dans la vallée du Nil pour inspirer ensuite le reste, tout le reste du monde.
Plus récemment, dans les années 1200, l’Empire mandingue qui couvrait la grande partie de l’occidentale africaine ratifiait la Charte de Kurungan Fuga au lendemain de la bataille de Kirina considérée comme un échec de la construction collective. En ces circonstances est né un texte fondamentalement humain, intelligent et propice.
Nous sommes bien en 2020. Nous ne pourrons faire comme en 1200 mais devons en puiser les ingrédients de notre développement, de notre affranchissement effectif, de notre utile et urgente construction.
Par exemple, pour l’éducation de nos enfants, la formation de nos futurs citoyens nous devons nous y référer plutôt que de suivre, en tout et pour tout, ces droits de l’enfant onusiens et mal adaptés.
L’Occident n’a pas à nous dire comment éduquer nos enfants.
Encore faut-il que nous daignions refuser son argent.
L’Occident ne nous dira pas comment nous développer. L’Occident ne nous dira jamais comment nous affranchir véritablement et convenablement de son emprise. Son économie, ses industries, sa santé, ses services publics de base en mourraient sans attendre.
C’est à nous de le faire. Et ce n’est pas que l’affaire d’un Etat ou d’un Gouvernement mais plutôt celle de tout un peuple. Debout comme un seul et unique homme pour répondre enfin à l’appel de notre inécoutée, divisée et mal intégrée devise : un peuple- un but- une foi.
A nous Sénégalais d’être de bons Sénégalais afin que les victimes, les rumeurs et les «gaous » quittent notre bateau et que l’amour soit le lien fondamental et inconditionnel qui nous unit.
Pour tout cela, nos ancêtres nous auront légué des procédés, des méthodes, des leviers qui peuvent nous le permettre…

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