Pendant une période dépassant les 2 années, Koni Momo Amenouglo, également connu sous le nom de Chris, a transformé son salon de massage en un lieu de débauche, exploitant sexuellement un personnel composé exclusivement de prostituées clandestines sénégalaises.
L’Observateur rapporte qu’il les soumettait au « massage plus » destiné aux clients fortunés, impliquant des relations sexuelles rémunérées. Ce réseau de proxénétisme avait élevé Chris au statut de l’une des personnalités les plus respectées de la commune de Saly Portudal, jusqu’à ce qu’il soit démantelé par la police suite à la révélation de la prostituée clandestine Fatou Gassama.
Fatou Gassama, épuisée par la vente de son corps, a exprimé son désir de quitter l’établissement à Chris. Cependant, elle s’est heurtée au refus catégorique de son patron, qui l’a également agressée lorsqu’elle a tenté de récupérer ses affaires personnelles. Fatou Gassama a alors porté plainte, divulguant tous les détails au commissariat urbain de Saly Portudal. Une descente de la police sur les lieux a permis la découverte de préservatifs, et toutes les prostituées présentes ne possédaient pas de carnet sanitaire.
Le salon de massage, nommé « Centra-Massage » par son propriétaire, s’est révélé être un lieu d’exploitation sexuelle. Après chaque acte sexuel, les prostituées devaient verser entre 8 000 et 10 000 francs chacune à leur patron. Chris et son personnel, une fois arrêtés, ont été incarcérés.
Lors du procès au tribunal de grande instance de Mbour, la plaignante Fatou Gassama a relaté son expérience, mentionnant des relations sexuelles avec Chris et des clients venus de Dakar. Elle a également révélé les sommes d’argent gagnées, dont une partie destinée à Chris en tant que cadeau.
Le procureur a requis une peine de 2 ans de prison, dont 6 mois ferme, contre Koni Momo Amenouglo alias Chris, et 3 mois ferme contre les prostituées arrêtées. À la fin des débats, le proxénète a été condamné à 2 mois de prison et à une amende de 250 000 francs, tandis que les 3 prostituées ont écopé d’une peine d’un mois de prison assorti du sursis.
