C’est un maire d’une bourgade qui dispose d’une ressource minière à ciel ouvert. Fort aussi d’autres étiquettes, voulant posséder une jolie fille qui le fait saliver, il lui offrira une voiture, espérant ainsi l’épater. Il lui miroitera d’autres cadeaux en or. Mais c’était sans compter avec la vigilance des préposés à la circulation qui ordonneront à la belle nymphe de se garer, pour un contrôle des pièces du rutilant bolide.
Leur flair s’avéra : la Range-Rover était bel et bien volée, depuis la France.
La fille, dont le papa ne se plaint pas financièrement et matériellement, ne cherchera pas de midi à quatorze heures : le véhicule lui a été offert. Séance tenante elle balancera le nom du « généreux donateur » et ses cordonnées.
Convoqué, le politicien, qui peine à avoir une dimension nationale du fait de ses turpitudes et de l’origine douteuse de sa fortune, tentera de soutenir qu’en fait c’est le frère de la nymphe qui vit en Europe qui est le propriétaire. Il lui avait demandé de le remettre à sa frangine, le temps qu’il débarque au Sénégal.
Une manière de tenter de se dérober quoi ! Mais la belle liane, qui a tout sauf froid aux yeux, répliquera catégorique : ce n’est pas possible, puisqu’elle n’a pas de frère, ni au Sénégal ni en Europe.
Monsieur le Maire faillit faire dans sa culotte, craignant que le dossier n’atterrisse à l’Ofnac.
Pour se tirer d’affaire et ne pas connaître, à nouveau, des démêlées avec Dame Justice, Monsieur le Maire fera appel à un de ses protecteurs, niché au sommet de l’Etat. Ce qui l’a sauvé provisoirement.
Mais les flics ont immobilisé le véhicule et tiennent à aller jusqu’au bout de cette affaire.
Mais depuis, la jolie fille ne prend plus même les coups de file du maire, auquel elle a toujours signifié qu’il n’était pas son genre. Pourvu que le malheur de monsieur s’arrête là. Nous y reviendrons.
