Ndèye Marème Seydi a expliqué avec force détails aux hommes du commissaire de police de Pikine, Adramé Sarr, les circonstances dans lesquelles elle a voulu attenter à la vie de sa fillette aînée, Mame Diarra Bousso Seck, âgée de 3 ans. Elle a été présentée, hier, devant le procureur de la République pour tentative de meurtre avec objet contondant, assortie d’une incapacité temporaire de travail de 25 jours. Elle a cependant bénéficié d’un retour de parquet et se trouve au commissariat central de police de Dakar.
Après la mort tragique du petit Alé Ba, 5 ans, au quartier Arafat de la commune de Keur Massar par son papa Abdoulaye Ba, un autre cas de maltraitance et de torture physique horrifiante d’une fillette de 3 ans par sa propre mère a failli virer à un cruel meurtre dans la commune de Dalifort (voir édition d’hier).
Elle assène 2 coups de couteau à l’enfant et dit avoir agi sous l’influence d’une force maléfique invisible
Jeudi 1er mars dernier, vers 17h, Ndèye Marème Seydi se prélasse avec sa fillette Mame Diarra Bousso Seck dans son appartement de la maison familiale et engage une conversation avec celle-ci. Soudain, elle éprouve une sorte de malaise et affirme être prise en otage par une force maléfique invisible. Qui lui demande de se rendre dans la cuisine et d’y prendre un couteau à pain. Aussi, elle bondit de son lit, s’engouffre à l’intérieur et s’empare du métal à manche. A son retour dans la pièce, se confie-t-elle aux enquêteurs, elle trouve sa fille de 3 ans assise seule sur un matelas, s’approche d’elle et lui plante avec violence un coup de couteau à pain dans le ventre.
La violence des coups à l’arme blanche fait sortir les viscères de la petite fille
Le marmot éclate en sanglots et se tortille de douleur. Le sang gicle à travers ses habits et commence à se répandre par flots au sol. La maman revient à la charge, brandit à nouveau le couteau et lui assène un second coup dans le ventre. La fille s’affale brusquement, s’allonge sur le matelas et pousse des cris stridents. Des membres de la famille entendent les vociférations de la môme, arrivent et tombent sur une mare de sang dans laquelle baigne la petite fille presque inerte.
Elle se réfugie dans les toilettes, reprend ses esprits et accuse ses troubles psychiques
Mais, avant l’intervention des proches, rapporte la maman, elle reprend aussitôt ses esprits et jette le couteau dégoulinant de sang. Elle quitte en catastrophe la chambre, se réfugie dans les toilettes et s’enferme à l’intérieur. «Au moment où les gens se ruaient sur ma fille pour lui porter secours, j’ai couru dans les toilettes, où je me suis enfermée. Ainsi, j’ai aussitôt repris mes esprits. Je souffre de troubles psychiques. Je suivais un traitement dans ce sens à l’hôpital de Fann», a tenté de se justifier la maman de l’enfant. Sa grande-sœur prend son contrepied et évoque plutôt des crises d’épilepsie dont elle souffrait. Mais, selon nos informateurs, aucun document médical relatif à la santé mentale défaillante de la dame n’a été présenté aux enquêteurs policiers pour conforter sa thèse. Celle-ci a plutôt versé dans des accusations gratuites contre des gens, notamment son amant, avant de se rétracter.