Celui-ci trahit, au-delà de l’incompétence et de l’insouciance de quelques agents, la faillite du système de santé sénégalais dans son ensemble. Il s’agit de la mort de Diary Diallo, une semaine seulement après sa naissance.
Diary Diallo est née la semaine dernière au poste de santé de Wardiakhal. Souffrant de complications sévères, elle sera évacuée à l’hôpital El Hadji Ibrahima Niasse.
Réanimée à la suite d’un arrêt respiratoire, le bébé piquera une nouvelle crise qui poussera une aide-infirmière à le déclarer mort.
Pire, renseigne la même source, l’aide-infirmière aurait rédigé le certificat de décès (supposé) de l’enfant avant de l’envoyer à la morgue.
Informé, le père de Diary Diallo, Al Hassan Diallo, accourt avec un de ses amis. Au moment où ce dernier le tenait dans ses bras, histoire de préparer son inhumation, le nouveau-né se met à pleurer. Réacheminé en pédiatrie, l’enfant finira par rendre l’âme.
Et lorsque son père s’est plaint du traitement infligé à son nouveau-né, souligne le journal, un des membres du personnel de l’hôpital lui aurait lancé : «Demal foula nekh (vas te plaindre où tu veux)». C’est ainsi qu’Al Hassan Diallo a déposé une plainte.
Libération informe que la garde à vue de l’aide-infirmière qui a rédigé le certificat de décès du nouveau-né, a été ordonnée hier, dimanche, à la suite de son audition à la police.