Doudou Wade, ancien président du groupe parlementaire libéral, a réaffirmé ce jour la prérogative exclusive du président de la République du Sénégal en matière de politique étrangère.
Lors de son intervention dans l’émission « Grand Jury » de la RFM, il a mis en garde le Premier ministre et président du Pastef contre toute tentative d’empiètement sur ce domaine.
« Le chef du Pastef n’est pas habilité à s’exprimer sur notre politique étrangère », a martelé M. Wade, soulignant que cette responsabilité revient exclusivement au chef de l’État.
Il a rappelé que tant la politique étrangère que la politique militaire sont des compétences réservées au président de la République.
La seule exception concerne la déclaration de guerre, qui nécessite une consultation préalable de l’Assemblée nationale. M. Wade a également expliqué le processus d’accréditation des ambassadeurs, qui sont mandatés par le chef de l’État et auprès duquel ils sont accrédités.
« C’est une règle internationale. Aller dans le sens contraire, c’est être dans l’anormalité », a-t-il précisé.
Concernant la gestion du pays par le tandem Diomaye-Sonko, Doudou Wade a exprimé ses réserves.
« Nous faisons face à des situations inédites et une confusion des rôles au sommet de l’État pourrait conduire à un désastre », a-t-il averti.
Il a rappelé que les Sénégalais sortent d’une élection présidentielle « sans équivoque », ayant élu Bassirou Diomaye Faye.
Selon lui, Ousmane Sonko doit désormais « s’adapter à cette nouvelle hiérarchie » et accepter l’autorité du président de la République qui définit la politique de la Nation.
En cas de désaccord persistant entre le président de la République et le Premier ministre, Doudou Wade est catégorique : « Le président de la République n’aura d’autre choix que de prendre un décret pour démettre le Premier ministre », a-t-il conclu.