Le ministre des affaires étrangères Qatari, Al Thani a fait état du rappel par Dakar de son ambassadeur à Doha à travers les colonnes de Jeune Afrique. Une sortie qui n’a pas eu l’heur de plaire aux autorités sénégalaises qui ont vite fait d’apporter la réplique. « La décision que le Sénégal avait prise (rappel de son ambassadeur : Ndlr) est souveraine, en solidarité avec les pays musulmans. Une façon donc de marquer le coup et après, user de la voie diplomatique’’, a réagi la Présidence, précisant que c’est ce qui a conduit au réchauffement entre Dakar et Doha. ‘’Ainsi pour marquer sa solidarité avec les pays de la péninsule arabique et l’Egypte qui ont rompu leurs relations diplomatiques avec Doha en l’accusant de « soutien au terrorisme »,le Sénégal avait pris la décision de rappeler son ambassadeur à Doha. Mais au-delà de cette polémique diplomatique entre ces deux pays, la libération impromptue de Karim Wade reste en toile de fond. En effet le ministre des Affaires étrangères du Qatar, Mohammed Ibn Abderrahmane Al Thani, a aussi confié à Jeune Afrique que son pays n’aurait jamais intervenu sans l’autorisation du Gouvernement sénégalais. Ce que les autorités sénégalaises ont balayé d’un revers de main. Mais au regard du principe sacro-saint de la souveraineté de chaque peuple, le Qatar n’aurait pas pu s’immiscer dans les affaires internes sénégalaise sans l’assentiment du pouvoir. Ce qui laisse penser que l’exile forcené de Karim Wade dans ce petit et riche pays arabe est loin de connaitre son épilogue. Et d’ici à 2019,ce capharnaüm politico-diplomatique pourrait probablement s’éclairer d’un jour nouveau.
Assane SEYE pour Sunugal24.NET
