La police de Yeumbeul a fait échec aux velléités de contrefaçon de signes monétaires d’un réseau de faussaires, dont le cerveau est un gérant d’agence Orange Money répondant au nom d’A. Ndiath, établi sur la route de Yeumbeul Boune. Celui-ci a été pris dans son propre manège, ainsi qu’un ressortissant malien nommé Toumani D. Deux autres membres du gang de présumés faussaires, dont un individu surnommé «Américain», sont recherchés par les limiers.
Échec et mat à une funeste micro entreprise de fabrication de faux billets de banque en coupures de 10 mille et 5 mille francs à Yeumbeul, sis à la route de Boune village. L’exploit porte l’empreinte des hommes du commissaire de police de l’arrondissement, Ibrahima Diouf. Tout est parti de la journée du lundi 19 février dernier, vers 17h. Ndiath s’affaire dans son kiosque d’Orange Money et satisfait aux requêtes de sa clientèle. Toumani contourne la foule, se plante à l’entrée de la cantine et désire effectuer un dépôt d’argent dans son compte. Mais, vu que le gérant du kiosque est débordé, il profite de ses moments d’inattention, chipe son sac contenant 200 mille francs et file à l’anglaise.
Il accuse de vol d’argent le Malien, qui dément et évente leur plan de falsification de signes monétaires
Ndiath constate la disparition de son sac, soupçonne Toumani et se lance à sa recherche. Il l’aperçoit aux abords du bassin de rétention de la cité, l’interpelle et hurle de toutes forces au voleur. Les riverains lui prêtent main-forte, engagent une course-poursuite et rattrapent le ressortissant malien Toumani. Qui a été embarqué dans un véhicule et conduit au commissariat de police. Coup de théâtre à la police !!! Toumani dément avec véhémence les accusations de vol de numéraires et parle plutôt d’une entreprise de contrefaçon de signes monétaires avec son accusateur. Mieux, il avoue être membre du réseau, mouille Ndiath et le présente comme le cerveau du groupe de falsificateurs de billets de banque.
Les policiers restent pantois, soupçonnent un règlement de comptes et considèrent les accusations de vol d’argent comme une simple ruse, histoire de noyer l’opération qui a mal tourné de contrefaçon de signes monétaires en gestation entre faussaires du même clan. Toumani maintient cependant ses allégations et suggère aux limiers d’aller opérer une perquisition au kiosque Orange Money de Ndiath pour en avoir le cœur net. Ce dernier botte en touche les déclarations du ressortissant malien, le qualifie de mauvaise foi et clame son innocence à tout-va.
Des traces de poudre, une seringue et 20 billets noirs au kiosque d’Orange Money
D’accusations en contre accusations, les flics embarquent les deux bonhommes, se rendent au kiosque de Ndiath et découvrent un arsenal de falsification de signes monétaires ayant cours légal au Sénégal. Le matos du gérant d’agence Orange Money est constitué de traces de poudre, d’une seringue et de 20 billets noirs de couleur verte. Démasqué, Ndiath crache le morceau et affirme opérer en bande avec trois individus nommés Omar, un certain «Américain» (en fuite) et le Malien Toumani D. Sa méthode de falsification de signes monétaires consiste à glisser un vrai billet de banque en coupure de 10 mille ou 5 mille francs entre deux billets noirs, avant d’y injecter du produit chimique en liquide. Ceci étant, les deux billets noirs prennent aussitôt la couleur et toutes les empreintes du vrai billet de banque.
A. Ndiath, gérant d’agence Orange Money, et le malien Toumani D, ont été déférés au parquet par la police de Yeumbeul pour association de malfaiteurs et contrefaçon de signes monétaires ayant cours légal. Le surnommé Américain et le nommé Oumar (qui avait fait falsifier un billet de mille francs à Ndiath) font l’objet de recherches.
