Réputée compétente et résevée, l’ancienne directrice général de l’Apix de 2000 à 2012 n’ y est pas allé par quatre chemins pour confier à nos confrères de la Bbc que Me Abdoulaye Wade voulait sortir des sentiers battus.
Choisie dans le cadre du défi «100 femmes», l’ancienne patronne des projets de régime de Me Wade a parlé de son parcours au sein de l’Apix. «L’Apix, je l’avais créée de toutes pièces. Je l’avais moulée dans mon style. Mon principal challenge était de réussir, l’échec n’était pas une option», a déclaré d’emblée Aminata Niane. À l’en croire, pour réussir, ils ont dû beaucoup miser sur leur échec.
S’il en est ainsi, c’est parce qu’«il s’agissait d’une nouvelle institution, dans un environnement hostile, portant des grands projets qui n’avaient jamais été mis en œuvre auparavant au Sénégal». Un Sénégal qui, rappelle-t-elle, sortait de plusieurs décennies d’ajustement structurel, dont l’économie était contrôlée pratiquement à 100% par les bailleurs de fonds. Aussi, ils ont dû beaucoup misé sur l’échec de ces grands projets, parce que c’était inédit. Et quelquefois même, raconte-t-elle, les projets étaient considérés comme au-dessus des capacités de l’expertise sénégalaise. «Les difficultés n’ont pas manqué, de toutes natures. Surtout les premières années», explique-t-elle.
Mais, malgré toutes ces difficultés, l’ancienne patronne de l’Apix estime qu’ils ont pu réussir leur mission. Une réussite qu’elle explique par le fait que «l’Apix était une nouvelle institution créée par un président de la République nouvellement élu, qui voulait vraiment sortir des sentiers battus et qui avait une vision forte de sa politique de développement économique et sociale, basée sur le secteur privé et les infrastructures. Et il voulait une nouvelle institution qui porte cette vision, une nouvelle institution différente de l’administration classique. Il voulait aussi des gens neufs, c’est pour cela qu’il a fait appel à une personne qui n’était pas classiquement formatée par l’administration classique. C’est ainsi que j’ai répondu à son appel», révèle-t-elle.
Aminata Niane Wade d’ajouter: «mais, je dois avouer que je n’ai pas accepté tout de suite. Il a fallu se battre pendant des années. J’ai beaucoup sacrifié ma vie personnelle, surtout les premières années de l’Apix. Parce qu’il fallait vraiment m’imposer, faire mes preuves dans un environnement hostile», a-t-elle ajouté.
Concernant son message aux femmes africaines, l’ancienne Directrice générale de l’Apix estime que celles-ci «ont tout pour réussir». Toutefois, elle leur demande d’«oser prendre le pouvoir, d’oser s’engager, d’oser entreprendre surtout».
Outre la Sénégalaise Aminata Niane, nos confrères ont interviewé d’autres femmes célèbres. Parmi celles-ci, la jeune Somalienne Halima Aden. Un mannequin voilé, née dans un camp de réfugiés au Kenya et qui, depuis 2016, explose les podiums aux États-Unis et dans tout le monde. Ils ont aussi fait parler la Sud-africaine Claude Maphosa, une grand-mère âgée de plus de 60 ans, qui est coach de boxe dans le canton de Cosmo City, en Afrique du Sud.
A.T pour Sunugal24.NET
