Affaire Fatoumata Makhtar Ndiaye : Les exigences de la famille, un an après les faits

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Un an, jour pour jour, que la 5ème vice-présidente du Conseil économique social et environnemental, Fatoumata Matar Ndiaye, a été tuée. Bien que le juge du 10ème cabinet ait pris une ordonnance de renvoi devant la Chambre criminelle, depuis fin mai dernier, la famille de la défunte perd patience. Elle s’impatiente quant au jugement du présumé assassin. Puisque, quelques jours après sa mort, son chauffeur répondant au nom de Samba Sow, plus connu sous le nom de Bathie, a été alpagué par les hommes du Commissaire Adramé Sarr, le boss du commissariat de police de Pikine. Depuis lors, il est en prison.

Hier, lors d’un point de presse, la famille a posé un certain nombre d’interrogations. La première chose qui l’intrigue, selon son porte-parole, c’est la non-constitution de l’Etat en tant que partie civile, ‘’ne serait-ce que par l’intermédiaire de l’institution constitutionnelle qu’est la CESE où feu Mme Ndiaye occupait la 5ème place’’. Les proches de la défunte fustigent également la non-assistance de leur famille par, au moins, un avocat constitué par l’Etat. Pour finir, ils trouvent l’enquête non exhaustive, puisqu’elle devait être approfondie. ‘’Le criminel a soutenu que le mobile de son acte n’est pas lié à des fins financières, mais, il a été commandité, comme tout le monde le soupçonnait. A notre connaissance, les personnes incriminées ne sont toujours pas entendues. En outre, notre souhait est de voir cette affaire jugée très rapidement, avant que quelque chose de regrettable n’arrive au meurtrier qui, d’après des sources, serait menacé de mort’’, a laissé entendre Amadou Mactar Ndiaye.

Par ailleurs, il fait savoir qu’Adama Ba, qui a été blessé par le présumé assassin alors qu’il tentait de sauver sa mère, traîne aujourd’hui de graves séquelles et un traumatisme sérieux. Cependant, malgré ces accusations, la famille n’a pas voulu donner les noms des personnes qu’elle soupçonne d’être derrière cet assassinat qui avait tenu en haleine tout un pays. Toutefois, elle se dit déterminée à obtenir justice, afin que l’âme de leur maman puisse reposer en paix et que les commanditaires soient connus et jugés comme il se doit, dans un pays de droit. Même si la famille a évoqué la thèse d’un meurtre sur commande, elle a confié que la victime avait de bons rapports avec toute la classe politique de sa commune ainsi que du département.

Il faut signaler que Fatoumata Matar Ndiaye était ancienne députée socialiste en 1993 et en 1998. Elle était responsable de l’APR à Pikine, coordinatrice des femmes de l’APR du département de Pikine, présidente de la commission sociale à la mairie de Pikine, et 3ème adjointe à la mairie de Pikine-Ouest. Son chauffeur Samba Sow a mis fin à ses jours, le 19 novembre 2016. Il devra être jugé pour les chefs d’accusation d’assassinat, de tentative d’assassinat et de vol avec effraction, escalade et usage d’arme et de violence.

 

Enquête

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