Ziguinchor, les détenus dans le cadre de la tuerie de bofa bayotte entament une deuxième grève de la faim

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Les détenus dans le cadre de la tuerie de Bofa Bayotte qui a eu lieu en janvier 2018 ont entamé hier une deuxième grève de la faim pour protester contre leur détention prolongée. Ces informations ont été données par leurs familles qui se sont fortement mobilisées devant la maison d’arrêt et de correction de Ziguinchor pour leur apporter leur soutien.

Selon Odette Victorine Coly, l’épouse du journaliste René Capain Bassène (considéré comme un des cerveaux de cette tuerie), c’est le dimanche soir qu’ils ont reçu l’information comme quoi ces détenus envisagent d’observer une grève de la faim pour réclamer leur jugement.

”Au fait, on a reçu l’information hier par nos parents qui sont là-bas qu’ils vont entamer aujourd’hui une grève de la faim. C’est pour cela qu’on a fait une mobilisation et leur dire aussi d’arrêter la grève parce qu’ils sont déjà dans une situation vraiment pas favorable. Donc la grève ne les… On les déconseille de faire cette grève”, confie- t-elle avant de souligner qu’en tant que familles des détenus, ce qu’ils réclament c’est la tenue d’un procès équitable pour permettre à leurs proches d’être fixés sur leur sort. ”Nous ce que nous crions depuis le début c’est juste pour avoir un procès juste et équitable, tu ne peux pas arrêter des gens pendant quatre ans et du jour au lendemain tu les libères comme ça. Ce que nous voulons c’est juste de leur permettre de pouvoir se justifier”, clame-t-elle.

Parlant du cas personnel de son mari, elle indique que ce dernier refuserait même aujourd’hui une libération sans au préalable être jugé. ”La dernière fois où je l’ai vu, il m’a dit que je suis fatigué mais je sais que ça fait partie de mon destin. Tout ce que je veux c’est juste qu’on me juge. Lui, il ne veut pas une liberté comme ça, il veut qu’on le juge, il veut parler. Il veut dire au monde entier tout ce qui s’est passé au sujet de cette tuerie”, crie-t-elle avant d’étaler les difficultés qu’elle vit au quotidien depuis que son mari est en prison. Elle révèle qu’elle assure la charge de leurs enfants sans aucun moyen parce que le salaire du mari a été coupé depuis son arrestation.

Il faut rappeler que c’est la deuxième fois que ces détenus observent une grève de la faim. Au mois de juin dernier, ils avaient déjà fait une première grève de la faim et à l’occasion plusieurs d’entre eux furent évacués à l’hôpital. Et entre temps, des médiations avaient permis de les persuader d’arrêter leur diète.

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