Yewwi Askan Wi : le faux mythe de l’unité et les dessous d’un isolement de Sonko

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Yewwi Askan Wi

Les leaders de la coalition Yewwi Askan Wi ont réussi la prouesse de s’acoquiner pendant près de deux ans dans une aventure mensongère ponctuée d’une sérénade aux airs de « je t’aime, moi non plus ».

En effet, Khalifa Sall, Barthélémy Dias et leur compagnie, ont embarqué les populations en général et leurs propres militants en particulier dans une tromperie qui laissait croire à une unité d’action et de pensée alors qu’ils se vouent mutuellement une profonde inimitié.

Mais en définitive, à quoi pouvait-on s’attendre d’autre de ces « vizirs » de la scène politique qui chacun en ce qui le concerne, veut être couronné « Khalife à la place du Khalife » ?

L’unité à laquelle renvoie la traduction littérale de Yewwi Askan Wi n’a jamais prévalu dans ce cadre hétéroclite et certains leaders de l’opposition malgré leurs déclarations de façade et leurs mines de circonstance, n’entretiennent point de rapports cordiaux.

Ainsi, le faux mythe de l’unité fait face à la vérité du terrain politique et la réalité montre que certains leaders de Yewwi ne s’entendent autour de rien ni de personne. Toutefois, la désunion et la dispersion des forces de Yewwi étaient très perceptibles au lendemain des élections locales de mars 2022 quand il s’est agi de l’installation des équipes municipales.

Il y a, au Sénégal, des actrices et des acteurs politiques qui forcent le respect et l’admiration pour la dignité qu’ils charrient en eux-mêmes et la fidélité inébranlable à leurs convictions.

C’est le cas pour Ousmane Sonko. Mais il y a aussi, dans ce pays, des actrices et des acteurs politiques dont les noms s’identifient avec la pire perfidie et la plus abominable trahison. Ils valsent comme des rats en quête permanents d’égouts.

Ils ne croient en rien et sont prêts à toutes les bassesses politiques. Ils trichent, falsifient l’épopée démocratique de la République, faussent honteusement le jeu politique et se laissent, sans scrupule, aller à la facilité.

Que Wade n’a vécu et entendu des Socialiste ! dès qu’il a accédé au Pouvoir, ce fut une ruée honteuse de mastodontes du PS vers le PDS. Quand il l’a perdu au bénéfice de Macky, c’est encore une affluence de libéraux vers l’APR.

Plus grave, la majorité des libéraux qui se drapent aujourd’hui du manteau de Mackysards, sont des pilleurs du bien commun et des prédateurs de finances publiques. Et que n’ont-ils dit contre Macky avant 2012 !

Les plus hideux sont ceux-là même qui furent avec Diouf, puis avec Wade et aujourd’hui avec Macky en empruntant que la VDN de la trahison, pour passer par le Carrefour de la déloyauté, traverser le Pont de la duperie et atterrir au Terminus de l’hypocrisie !

En voulant dialoguer avec le Macky sous le prétexte du « na bok rek » Khalifa Sall s’est vu médit, discrédité, décrié et terriblement dénigré. Dans ce contexte actuel, vouloir s’acoquiner est très mal vu au risque d’être considéré comme un traître.

Pour les Pastéfiens, Khalifa Sall ou Barth ont renié leurs convictions pour rejoindre celui qu’il injuriait ou trainait dans la boue avec un langage calomnieux, à la limite abusif. Dans Yewwi Askan Wi, ils sont pris comme intrus, encombrants.

Pourquoi Sonko est combattu et par le Macky et par l’Opposition

Ses ambitions politiques dérangent parce que ne s’accommodant pas de celles des Mackysards, des khalifistes et autres. Son inclinaison vers l’opposition est radicale et irréversible. En persécutant Ousmane Sonko, Macky Sall ne se rend pas compte qu’il vient de se créer un challenger redoutable.

Lui-même fut dans une situation quasi-identique quand, Président de l’Assemblée nationale, il a voulu légitimement que le fils de son père, Karim Wade se présente à l’hémicycle pour s’expliquer.  Mais n’était, à l’époque, que comme les autres produits du système Wade cloués au pilori pour enrichissement véloce et expéditif.

Mais l’injustice qu’il subit et sa démission du PDS, du Perchoir de l’Assemblée nationale et de la Mairie de Fatick l’érigea en un temps record en héros. C’est ce statut de héros qui va crescendo à Sonko.

En politique, l’honneur n’abdique pas. Les valeurs et les principes de la dignité humaine sont les piloris de l’action politique. Quand ils sont trahis, le jeu politique mené par les traîtres ne peut se définir que par une imposture surtout quand on passe de pourfendeur en laudateur de la même personne.

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