Violence à ascendant : Pour une histoire de cheveux teints, Pape Mouridy Mbaye assène un coup-de-poing à son père et atterrit devant la barre.

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Violence à ascendant : Pour une histoire de cheveux teints, Pape Mouridy Mbaye assène un coup-de-poing à son père et atterrit devant la barre.
Âgé de 18 ans, Pape Mouridy Mbaye, élève en classe de première S au groupe scolaire Halwar, a été attrait devant la barre du Tribunal d’Instance de Dakar pour répondre des faits de violence à ascendant ayant entraîné une incapacité temporaire de travail de 5 jours au préjudice de son père.
Lorsque les parents divorcent, les enfants sont aux premières loges. Cet événement, loin d’être anodin pour eux, peut entraîner de nombreuses conséquences négatives. C’est le cas de Pape Mouridy Mbaye âgé de 18 ans, qui ne cesse de se rebeller contre son père et de se lancer dans la délinquance.
Le 31 août 2021, en revenant du travail, le sieur Babacar Mbaye a constaté que son fils avait teint sa tête. Il lui intimera l’ordre de l’enlever immédiatement, ce à quoi  son fils s’opposera farouchement, avant de lui administrer un violent coup-de-poing au coude qui lui a valu un ITT de 5 jours.
Devant la barre du Tribunal d’instance, le sieur Babacar Mbaye a fait savoir que son fils l’a abreuvé d’injures qu’il ne saurait laisser passer. Raison pour laquelle il a intenté une action en justice.
Interrogé sur les faits qui lui sont reprochés, le mis en cause Pape Mouridy Mbaye a nié les faits. Selon lui, il avait quitté la maison familiale au mois de mars dernier pour se réfugier chez sa grand-mère, car son père le harcèle constamment. “C’est son père qui voulait le frapper avec un parapluie et il a esquivé les coups. Je ne l’ai pas touché, j’ai seulement esquivé ses coups. Lorsqu’il m’a enjoint d’enlever la teinture, je lui ai dit que je vais attendre que la pluie s’estompe. Il a alors menacé de me tuer si je n’obéissais pas. Si je voulais le frapper, j’allais lui donner un coup sur le visage. C’est ma mère qui l’a maîtrisé. Je n’ai aucune mauvaise fréquentation”, s’est dédouané l’élève.
Cadre dans une société de la place, le plaignant a soutenu que son fils l’a frappé au coude. Ce qui lui a valu une interruption temporaire de travail de 5 jours. “Il avait fugué en mars 2021. Les problèmes ont commencé depuis qu’il est en instance de divorce avec sa mère. Mon fils m’a traité de poltron avant de me traiter de tous les noms d’oiseaux. Je ne me suis pas bagarré avec lui. Sa mère, qui était témoin de toute la scène, m’a empoigné en ordonnant de ne pas toucher son fils. J’aime bien mon fils car, il porte le nom de mon propre père.
Prenant la parole, le parquet estime que le prévenu est la victime du divorce de ses deux parents. Mais les faits sont tellement têtus, poursuit-il. La partie civile n’a pas amené son fils devant cette barre de gaieté de cœur. Face à cette situation, le parquet s’est rapporté à la décision du juge.
Prenant le contre-pied, Me Ndoumbé Wane dira que cette situation constitue le prolongement d’une procédure de divorce entamée. “Mon client est un cadre de la Sonatel qui a toujours su prendre soin de ses enfants, d’ailleurs son fils l’a même répété devant votre barre. Il voudrait que son fils apprenne de cette affaire. Le Sieur Babacar Mbaye a été humilité dans son quartier à cause des insultes de son fils aîné », a précisé la robe noire. Quant à la défense qui a tout fait pour rejeter la faute sur le plaignant, elle a fini par demander la relaxe du prévenu. Au final, l’affaire a été mise en délibéré au 10 septembre prochain.

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