Le mot d’ordre annoncé par le Syndicat de l’Enseignement supérieur (Saes) de faire de ce jeudi 30 novembre, une journée «Université morte», a été largement suivi dans les universités du Sénégal. C’est ce qu’a confirmé David Celestin Faye, Secrétaire général national du syndicat, lors de leur manifestation qui a eu lieu hier. La journée a été marquée par une marche et des visites dans les différentes facultés de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), selon les informations rapportées par Walf-groupe.com.
«Le motif invoqué pour la fermeture de l’Université de Dakar, c’est la sécurité. Mais qui doit assurer la sécurité ? C’est l’Etat. Nous demandons à ce que chacun prenne ses responsabilités. Parce que demain, s’il y a des difficultés, on ne pourra pas dire que le Saes n’a pas alerté. Nous avons assez alerté sur les difficultés et nous ne comprenons pas que cette décision puisse perdurer alors que le Sénégal a déjà perdu une année de retard», a déclaré M. Faye.
Le secrétaire général du Saes a également souligné que les universités de Thiès, de Bambey et de Kaolack ont été fermées parce que l’Etat n’a pas payé les repreneurs et les restaurateurs. Il a donc demandé que l’Etat paye les restaurateurs pour que les étudiants puissent retourner dans les amphithéâtres. Les enseignants affiliés au Saes craignent une année blanche en raison d’un possible chevauchement dans les années universitaires.
«On doit rouvrir immédiatement les universités et les sécuriser pour que les enseignements puissent se faire pour que l’on puisse terminer l’année 2022-2023. Nous n’avons fait qu’un seul semestre. Aujourd’hui, le Sénégal accuse une année de retard sur le monde entier à cause de la fermeture. Même les pays qui sont en guerre n’ont pas des universités fermées. Tout le monde sait que l’enseignement à distance n’est pas viable», a conclu David Célestin Faye.
