Une prison attaquée aux Philippines, plus de 150 détenus s’évadent

0
epa05476550 Filipino soldiers on military tanks and trucks manuever on a road during Philippine President Rodrigo Duterte's visit (unseen) to the volatile island of Sulu, southern Philippines, 12 August 2016. According to local news, President Rodrigo Duterte flew to Jolo, Sulu Island, to meet military commanders ordering the Philippine army to destroy the violent Abu Sayyaf militant group before the Philippines gets 'contaminated by Islamic State.' The rebel group has been known for notorious extortion, kidnappings, and bombings. They are still holding foreign hostages from Norway, the Netherlands, Indonesians, and Malaysians. EPA/BEN HAJAN
Cet audacieuse attaque a été menée vers 1H00 par une centaine d’hommes armés contre la prison de Kidapawan, localité à une cinquantaine de kilomètres à l’ouest de Davao, principale ville de l’île méridionale de Mindanao. Les combats ont fait rage pendant deux heures autour du centre de détention, dont un gardien a péri.

“Ils cherchaient à libérer leurs camarades en détention”, a déclaré à la chaîne ABS-CBN un des surveillants, Peter John Bonggat, précisant que les gardiens étaient en nette infériorité numérique face aux assaillants.

Cette attaque a été menée par une faction dissidente du Front Moro islamique de libération (Milf), a-t-il dit en référence au plus important mouvement armé islamiste du pays, avec lequel le gouvernement a lancé des négociations de paix.

Au moins 158 détenus ont profité du chaos pour s’évader, a déclaré le surveillant à l’AFP. On ignore combien de prisonniers étaient liés aux combattants qui ont attaqué cette prison.

Ce centre de détention est une ancienne école décrépie située dans une zone forestière retirée. Il abritait 1.511 détenus avant l’attaque.

“Les autres détenus ont saisi leur chance en raison de l’importance de la fusillade. Ils ont utilisé leurs lits, les ont empilés pour pouvoir s’enfuir”, a-t-il poursuivi.

De nombreux gangs criminels et mouvements rebelles -islamistes ou communistes- opèrent dans le secteur de Kidapawan. Une vaste chasse à l’homme était en cours mercredi. Les autorités locales affirment que six évadés ont été abattus.

Von al-Haq, porte-parole du Milf, a dit qu’il ne connaissait pas l’identité des activistes qui ont attaqué la prison. Le Milf, qui compte 10.000 combattants, observe actuellement un cessez-le-feu.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici