La Brigade de Recherchés de Keur Massar a opéré une saisie de billets noirs d’une contrevaleur de plus d’un milliard de F CFA sur un haut gradé de l’armée nationale et sa bande de faussaires composée d’un agent de La Poste, d’un étudiant et d’un technicien du son qui a servi dans un grand groupe de la presse de la place. La saisine a eu lieu à Keur Massar. En effet, BR a réussi a infiltré ce réseau qui a été pris en flagrant délit dans un appartement au moment du lavage des billets noirs.
Face aux enquêteurs, le commandant de l’armée, présumé faussaire confie : « tout a commencé un après-midi du mois de janvier 2023. J’ai reçu un appel d’un certain Serigne Mbaye de Touba qui m’avait dit qu’il avait un colis pour moi. Il a ajouté qu’il m’envoyait quelqu’un me remettre le colis. Le Monsieur m’a remis le colis au niveau de la Sedima de Keur Massar. Je lui ai demandé ce qu’il y avait dans le colis. Il m’a dit que c’était de l’argent. Je lui ai demandé si je dois lui faire une décharge et il m’a dit qu’il n’en avait pas besoin ».
L’ex désormais commandant de poursuivre : « J’ai appelé Serigne Mbaye pour lui demander si je devais remettre le colis à quelqu’un ou pas. Il m’a répondu de le garder dans l’attente de ses instructions. J’ai amené le colis chez moi sans l’ouvrir. Je l’ai gardé pendant un mois sans l’ouvrir. Depuis lors je cherchais à joindre Serigne Mbaye mais en vain. Je me suis décidé alors à ouvrir le colis et, à ma grande surprise, il contenait des billets noirs », a déclaré le chef de corps du bataillon de la musique des armées, Ibrahima Chimère Barro.
Selon Libération qui donne l’information, le commandant Barro a remis le colis sur place jusqu’au mois d’avril. C’est par la suite qu’il a rencontré « le monsieur qui m’a parlé de cette histoire de billets noirs. Finalement il m’a remis un numéro Tigo en me disant que le détenteur pouvait m’aider à laver les billets noirs. J’ai eu la personne qui m’a réclamé la somme de 3,8 millions FCFA. Je n’avais pas d’argent et c’est ainsi qu’il m’a proposé de faire le travail pour se partager ensuite les billets à part égale.
De ce fait, la bande longtemps recherchée a fini par tomber. Les mis en cause, poursuivis pour association de malfaiteurs, contrefaçon et fabrication organisée de signes monétaires ayant cours légal, sont tous placés sous mandat de dépôt.
