Le dialogue national naguère enclenché par le chef de l’Etat Macky Sall s’effectue sur fond d’une guerre larvée avec les syndicalistes de l’enseignement. Un acte contre-nature qui ne milite pas en faveur d’un apaisement de l’école sénégalaise. La priorité nationale n’est-elle pas l’éducation ?
Le dialogue national qui a démarré sous de bons auspices peut-il au final avoir les résultats escomptés si toutefois l’épée de Damoclès s’abat aujourd’hui sur la tête des syndicalistes de l’enseignement. Le président Macky n’a pas caché sa volonté d’en découdre avec ces acteurs de l’école sénégalaise, lors de la cérémonie d’ouverture du dialogue national. Aujourd’hui, les deux parties en lisse se radicalisent de jour en jour. Le gouvernement commence à opérer des ponctions sur les salaires des enseignants mais ces derniers aussi ne comptent pas se laisser faire. Dans ce climat de morosité ambiante, le Sénégal peut-il en ressortir indemne ? A l’évidence le secteur de l’éducation fait partie des domaines de souveraineté de notre pays. Car le savoir est la première ressource d’un pays qui se veut émergent. Il devient alors énigmatique que l’amorce d’un dialogue inclusif national s’effectue sans la prise en compte des enseignants et de l’école sénégalaise.
Mame Diarra pour sunugal24.NET