TENSION A LA FRONTIERE NORD : Un pêcheur de Guet Ndar atteint par balle, 25 autres arrêtés par les garde-côtes mauritaniens

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Les garde-côtes mauritaniens ont encore ouvert le feu sur les pêcheurs de Guet-Ndar, plongeant les populations dans une colère noire. Un des leurs a été atteint par balle et admis d’urgence à l’hôpital de Saint- Louis, qui a été envahi à l’annonce de la nouvelle par les Guet-Ndariens qui ont juré que si leur enfant meurt, ils se vengeront des Mauritaniens. «Ce ne sera pas comme les dernières fois» ont-ils menacé.

De sources provenant d’un rescapé de cette «embuscade», les tirs ont été essuyés à hauteur de Goxu Mbacc. C’est dans la nuit du lundi au mardi, vers les coups de 20 heures, que les Mauritaniens ont tenté d’accoster les embarcations des pêcheurs de Guet-Ndar. «Les garde-côtes de la Mauritanie nous ont arrosés de balles depuis leur navire, alors que qu’ils savaient que nous étions sans défense et sans armes. Nous leur avons dit qu’ils ont touché un de nos camarades, mais ils ont continué à tirer», témoigne un rescapé de la fusillade, que nous avons trouvé à l’hôpital de Saint-Louis avec ses autres camarades de pirogue. «Ils ont accéléré les tirs au moment où nous avons atteint les côtes de Salsal. C’est en ce moment qu’ils ont blessé Babacar, alors que nous étions sur le territoire sénégalais», a-t-il renseigné. Ce dernier de révéler que la marine mauritanienne a confisqué la petite pirogue et ses deux moteurs. Pire, ajoute-t-il, les garde-côtes de la Mauritanie ont également arrêté les 24 personnes qui étaient à bord.
Pour l’heure, à Guet-Ndar, la tristesse et l’émoi ont gagné les populations, qui ne cessent de s’interroger sur leur vécu quotidien et les relations avec la Mauritanie. Pour Ibrahima Dièye, un sage de Guet-Ndar, le Président Sall négocie trop avec son homologue de la Mauritanie. «Ils nous tirent dessus alors que leurs troupeaux viennent pâturer sur nos terres sans être tués. Trop c’est trop», a-t-il lancé. Accompagné par d’autres sages à l’hôpital, il a toutefois tenté de calmer les jeunes, qui étaient surexcités. Il y a quelques mois, trois pêcheurs saint-louisiens avaient été atteints par des tirs de garde-côtes de la Mauritanie, dans des situations similaires. L’un d’eux, touché au cou, avait perdu la vie.

Jotay

 

 

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