SUR LES ROUTES DE LA CAMPAGNE À MATAM

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Après Kaolack et Tambacounda, le correspondant de RFI Guillaume Thibault et le photographe Sylvain Cherkaoui sont partis mardi 5 février pour Ourossogui, puis la ville frontalière de Matam où Macky Sall est attendu ce 6 février au soir. Le chef de l’Etat sénégalais a bien l’intention d’être réélu dès le premier tour le 24 février et de grands moyens ont donc été mobilisés pour ce faire.

Au marché de Matam, ville sénégalaise frontalière de la Mauritanie, les couturiers sont les plus sollicités. Des rouleaux de tissu à l’effigie du candidat ont été livrés ce matin. Il faut donc tailler, coudre, les boubous, les robes, les fameuses « tailles basses ».

Le président Macky Sall a de nombreux supporters dans cette région, l’un de ses fiefs, mais il va encore devoir convaincre, notamment Ameth Fall, vendeur de tissu qui estime que les efforts pour limiter l’exode rural ne sont pas suffisants. « Toujours, ici, on voit des élèves qui sont diplômés, mais qui s’en vont et ne reviennent pas, déplore-t-il. Pour le moment, je n’ai pas encore vu un candidat qui me plaise. Mais je veux le changement, vraiment. Je ne me vois pas dans ce gouvernement ».

La ville de Matam qui est située à 10 kilomètres d’Ourossogui, a pu se développer ces dernières années grâce à la remise en service du réseau routier. Faciliter les échanges économiques et les déplacements grâce aux ponts et au bitume, voici l’un des thèmes centraux de la campagne électorale. En développant le réseau, en construisant des autoroutes, Macky Sall estime qu’il a fait progresser le pays. L’opposition, elle, pense que les travaux ne vont pas assez vite.

Gérant d’un hôtel à Ourossogui, Amat Sy sera lui ce soir présent au meeting du chef de l’Etat, car il estime que Macky Sall a permis de désenclaver sa commune. « Il fallait une très bonne route pour que l’argent puisse se développer, estime-t-il. Et là, actuellement, l’Etat est en train de trouver des moyens pour faire développer ces routes. On a de l’espoir quand même. Ça a commencé ». 

« Pendant des années Ourossogui était complètement isolé, poursuit-il. On a un très bon président qui est bâtisseur. qui se soucie pas mal des problèmes des Sénégalais. Et là, actuellement, il fait tout son possible pour faire briller la ville ».

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