Stratégie de sécurité nationale : Au cœur des préoccupations sécuritaires spécifiques de la région de Kédougou

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C’est au cours d’un CRD spécial que le centre des Hautes Etudes de Défense et de Sécurité (CHEDS) a organisé une rencontre de consultations des acteurs et des populations sur des questions sécuritaires. Il s’agit pour les autorités de recueillir les préoccupations sécuritaires des populations pour enrichir le document national. Pour ce faire, toutes les dimensions ont été prises en compte notamment économiques, sociales, environnementales, sanitaires entre autres dans ce processus.
La région de Kédougou qui partage ses frontières avec la Guinée Conakry et le Mali est l’une des régions du Sénégal qui fait face à plusieurs défis sécuritaires notamment le long de la frontière sénégalo-guinéenne où “les populations sont souvent victimes des tracasseries de la part des militaires guinéens”, informe le préfet du département de Salémata, avant d’ajouter : “Il arrive quelquefois que les populations s’installent dans le territoire guinéen par méconnaissance des limites du territoire.” C’est la raison pour laquelle il est urgent selon Jean Paul Malick Faye, “de délimiter et de matérialiser les limites du territoire dans son département pour éviter des problèmes entre militaires guinéens et populations sénégalaises du côté du département de Salémata qui fait frontière avec Koundara en Guinée”.
La situation géographique des trois départements de la région fait que certaines zones demeurent encore enclavées. Surtout pendant l’hivernage où des communes sont complètement coupées du reste du Sénégal. C’est le cas de la commune de Kévoye dans le département de Salémata où le trafic routier est interrompu à cause de l’inexistence de pont sur le marigot de Diarra. L’inaccessibilité de plusieurs localités en période d’hivernage fait que des coupeurs de routes font la pluie et le beau temps dans ces villages établis le long de ces frontières. A cela s’ajoute la faible couverture du réseau téléphonique dans la quasi-totalité de la région fait que les forces de défense et de sécurité sont informées avec beaucoup de retard des exactions commises par ces malfaiteurs qui opèrent dans ces villages établis le long de la frontière sénégalo-guinéenne.
Dans le département de Saraya qui fait frontière avec le Mali, les préoccupations sécuritaires des populations demeurent la prolifération des nombreux passages clandestins. D’où l’urgence de renforcer les effectifs des forces de défense et de sécurité pour une meilleure surveillance de ces points de passage non officiels. Surtout de doter la gendarmerie de vedettes pour plus de mobilité dans la Falémé où les activités clandestines d’orpaillage ont fini de polluer les eaux de ce fleuve.
Autant de préoccupations que le colonel Bachir Ndaw, directeur de la recherche et de la publication au niveau du centre des hautes études défense et de la sécurité (CHEDS), compte bien intégrer dans le rapport de Kédougou.

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