Situations au Tchad et au Mali : Le Président Macron se prononce sur les “deux poids, deux mesures”

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Mali : un «coup d’État inacceptable» pour l’Ue

La réunion du G5 Sahel s’est tenue ce vendredi à Paris avec Emmanuel Macron qui a annoncé la réduction de la présence militaire de la France au Sahel. Malgré la menace terroriste, la France va commencer à fermer des bases au nord du Mali au second semestre 2021 selon les déclarations du président Macron. Il a répondu à la question sur “deux poids deux mesures” entre la situation au Tchad et au Mali.

Sur le Tchad et le Mali, je veux vous confirmer que les situations sont profondément différentes. Au Tchad, nous avons assisté à une armée rebelle qui a abattu un dirigeant quelques mois après son élection et une transition qui s’est faite avec le président de l’Assemblée nationale qui a rendu le pouvoir à un comité militaire de transition.(…) J’ai reçu en début de semaine le président de transition, et la volonté est bien d’avoir un dialogue inclusif et de se tenir, il me l’a réaffirmé, à la durée de temps qui lui a été donnée par l’Union africaine et à laquelle il s’est engagé lui-même et de respecter la charte selon laquelle il ne serait pas candidat à une élection. Nous restons très vigilants. C’est surtout le travail de l’Union africaine de le faire. Mais la France, en tant que partenaire, à proprement parler aussi partenaire militaire, sera vigilante pour que tous les principes que j’ai à chaque fois réaffirmés, soient tenus” soutient le Président français

“Pour ce qui est du Mali, cela n’a rien à voir puisqu’il s’agit d’un coup d’État militaire mené à l’été dernier, se déroulant par l’emprisonnement, je vous le rappelle, du président élu, de sa famille, d’une bonne partie du gouvernement. Suite à quoi un cadre a été donné par la CEDEAO. S’en est suivi un coup d’État dans le coup d’Etat ne respectant pas les préconisations de la CEDEAO. Pour ma part, je considère que l’on est dans une situation profondément différente. J’ai eu l’occasion de le dire. Je regrette la décision de la CEDEAO. S’il y a un précédent qui est créé, il est par la décision de la CEDEAO, qui a reconnu au deuxième coup de boutoir le putsch d’un colonel. C’est cela la difficulté à laquelle on est aujourd’hui confronté. (…) Et même si j’ai condamné ces deux putschs, ce putsch puis ce coup d’Etat, et même si je vous parle avec franchise sur l’analyse que je fais de la situation, nous sommes néanmoins engagés militairement parce que nous considérons que la lutte contre le terrorisme est importante vis-à-vis du peuple malien et elle est importante pour tous les partenaires de la région” déclare Macron

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