« Nous allons vers une élection très difficile » prédit d’amblée Serigne Modou Bousso Dieng dans un entretien accordé à nos confrères de Senegal7. Le leader d’opinion, bien dans son manteau d’analyste politique a fait le tour d’horizon de l’actualité nationale marquée par des faits politiques.
C’est la présidentielle des incertitudes, si l’on se fie aux analyses du Dr Serigne Modou Bousso Dieng, car pour la première fois dans l’histoire politique du Sénégal, un président sortant ne participe pas. Et pour ce cas précis, son candidat souffre d’une impopularité et d’un certain manque de poigne, à la limite « il est timide » donc il aura tous les problèmes pour polariser l’électorat de la coalition Benno Bokk Yakaar, d’autant plus que des responsables ont claqué la porte pour présenter leur candidature. « Tout de même, il faut prendre au sérieux la candidature de Mohammed Boune Abdallah Dionne, il peut créer la surprise, parce qu’il a des soutiens de taille dans la mouvance présidentielle et peut bénéficier d’une bonne partie de l’électorat Mouride », prévient Serigne Modou Bousso Dieng.
A ce qui concerne la candidature de Bassirou Diomaye Faye, plan B de l’ex Pastef, il trouve normal que Sonko choisisse un lieutenant pour porter le drapeau, parce que ses chances de participer à cette élection sont presque nulles. Il a par ailleurs brossé les forces et faiblesses de cette candidature. « Il peut bénéficier du vote sanction et cela compte beaucoup dans ces échéances. Un autre atout, tout le monde sait que Sonko ne pense pas dealer avec Macky. Si Boune Dionne ou Karim réussit cela, ils peuvent également tirer profit du vote sanction ».
Au chapitre du tempérament du président Macky Sall, il s’explique : « C’est la première fois que je vois Macky Sall fâché, en s’adressant à ses responsables. Il sait qu’il est en fin de régime et que malheureusement ses responsables ne peuvent pas le défendre ». Selon lui, Macky a toujours eu un problème de communication, « il me l’a dit un jour et cela ne date pas d’aujourd’hui. Je peux dire depuis son arrivée au pouvoir ».
Dans sa lecture de l’actualité politique, en aucun moment, il n’a mentionné le nom de Abdoulaye Sylla. Si l’on sait qu’il a créé sa candidature et assuré sa publicité dans différentes localités du pays, est-ce le début de la fin d’un compagnonnage entre les deux hommes ? En tout état de cause, le chef religieux avait fait savoir qu’il participera à cette présidentielle. Avec qui ? Mystère…
