SECURITE : Les agents appelés à collaborer avec les populations

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Le ministre de l’intérieur et de la sécurité publique, Aly Ngouille Ndiaye a appelé hier à Dakar les agents de sécurité à avoir une étroite collaboration avec les populations pour bien faire leur devoir.

«L’Etat, étant l’’affaire de tous, nécessite une collaboration étroite entre acteurs de la sécurité publique et les populations », a-t-il soutenu.

Il s’exprimait lors de l’atelier de restitution et de validation des résultats de l’étude nationale de la cartographie de la délinquance (Encad) au Sénégal menée par l’Ecole supérieure d’Economie appliquée (Esea) et l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd).

De son côté, Pape Khaly Niang, Directeur général de l’Agence d’Assistance à la Sécurité de Proximité (Asp), a déclaré que le Sénégal, malgré le sentiment d’insécurité accru, continue de garder un niveau normal de sécurité.

Pour lui, on ne peut combattre la délinquance sans pour autant la qualifier c’est d’ailleurs pourquoi cette enquête a été menée.

Lui emboitant le pas, le directeur de  l’Ecole supérieure d’économie appliquée (ESEA), Koumakh Ndour a fait savoir que le taux de signalement de la délinquance au Sénégal ne dépasse pas 30% sur l’ensemble des ménages ayant fait l’objet de cette enquête.

«Le taux de rapportage ne dépasse pas 30% au Sénégal, et le taux d’élucidation de la délinquance est de 21%, soit deux cas sur dix sur l’ensemble des ménages qui ont été enquêtés», a dit M. Koumakh Ndour avant de donner ces détails : «Au niveau de l’intégrité physique, la région de Kédougou est la plus violente (23%), suivie de Kolda (19,4%) , Sédhiou (10,8%), Tambacounda (19,6%), Saint-Louis (15,7%), Louga (15,4%), Ziguinchor( 12,6%), Kaffrine (11,3%), Diourbel (8%), Matam (7,1%), Fatick (6%), Dakar (5%) , Thiès (8,4%)»

L’enquête de viciation a été commandée par l’Agence de sécurité de proximité, menée par l’Ecole supérieure d’économie appliquée (ESEA). Ce qui fait du Sénégal le premier d’Afrique à mener une enquête de victimation sur une dimension nationale parce que les autres pays qui l’ont fait se sont limités à des régions et des grandes agglomérations’’, a-t-il fait savoir.

Fatou KAMA GUEYE

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