Il est trop facile de faire recours au triptyque Covid-Conflit-Crise (3C) pour expliquer une situation économiquement intenable.
Actuellement, les populations traversent des périodes infernales. A l’instar du morceau de fusée perdu dans l’espace, les prix des denrées de première nécessité ont globalement échappé aux autorités étatiques. Le goorgoolu effaré, est à la merci des commerçants qui profitent de cette occasion pour opérer des hausses sans rime, ni raison. Tel un « louma » sans contrôle, les prix prennent l’ascenseur, les consommateurs souffrent, les autorités convoquent les trois C pour s’expliquer.
Qui pour nous apporter des explications sur la hausse continue de certains produits ? Pourquoi les prix varient d’une boutique à une autre (dans un même quartier) ? Qui peut-nous expliquer l’augmentation des prix de certains produits locaux ?
Aujourd’hui, la femme qui se ravitaille auprès du marché « moussanté » est comme un scientifique à la recherche d’un théorème. Elle se perd dans ses sempiternels exercices de calcul mental. Aucune somme ne peut tenir face aux prix intouchables. Le « Yaboye » qui constituait un secours a disparu des quais de pêche. L’oignon qui compensait la faible quantité de viande dans le bol est en manque… Fuñnu Jëm ?
Les gouvernants ont réussi ce que le linguiste Américain Noam Chomsky appelle la politique du consentement. C’est-à-dire faire admettre aux populations l’inacceptable. Mais attention… Tous les Sénégalais ne sont pas des Meursault
Le goorgoolou livré à lui-même est entre l’enclume d’un Etat spectateur et le marteau du commerçant sans foi.
Pitié, les Sénégalais sont fatigués !
