Retro 2020 : Ces dossiers judiciaires qui ont marqué l’année 2020

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L’actualité politico-judiciaire a été bien fournie durant l’année 2020. Les hommes politiques, les journalistes, les activistes, les influenceuses… ont connu tous des journées longues devant le procureur ou le juge d’instruction. A quelques jours du nouvel an, Sunugal24 vous plonge dans les temps forts des procès ou convocations des célébrités qui ont fait la une des journaux. 

Aliou Sall perd son combat contre Bougane et Ahmed Aidara

Le maire de Guediawaye, Aliou Sall avait attrait devant la barre le journaliste Ahmed Aidara et son patron Bougane Gueye pour diffamation et complicité de diffamation. Dans un procès antérieur, Aliou Sall avait d’ailleurs porté plainte contre le Directeur de publication de Direct News ainsi que contre le journaliste qui avait signé l’article. Ils ont été condamnés à 6 mois de prison avec sursis et 10 millions de francs CFA en guise de dommages et intérêts. Le 19 novembre 2020, le tribunal correctionnel relaxe Bougane Guèye Dany et Ameth Aïdara, respectivement Pdg et journaliste à D-média. Pour rappel, ces derniers étaient sous le coup d’une plainte du maire de Guédiawaye, Aliou Sall. En cause, la reprise, lors d’une revue de presse, d’un article de Direct news accusant le frère du Président d’avoir vendu le siège de la mairie à Auchan.

Cheikh Yerim Seck s’emmêle les pinceaux dans l’affaire Batiplus

Le journaliste a été convoqué le lundi 14 juin à la brigade de recherches de la gendarmerie suite à sa sortie fracassante sur l’affaire Batiplus. En effet, Cheikh Yerim Seck avait affirmé dans une émission télévisée que la gendarmerie en charge d’enqueter sur l’affaire Batiplus n’a pas révélé le véritable montant. Le journaliste d’affirmer de façon péremptoire qu’il s’agit de 04 milliards découverts chez les Fares au lieu de 650 millions déclarés par les enquêteurs. Le 15 juin, il est placé en garde à vue et transféré à la gendarmerie de Thionk. Finalement, Le journaliste a été placé sous contrôle judiciaire après son inculpation pour « diffusion de fausses nouvelles et outrage à officier de police judiciaire dans l’exercice de ses fonctions ». Le SYNPICS, le CDEPS, RSF, etc, ont dénoncé l’arrestation du journaliste, invoquant les principes de la liberté des journalistes et de la protection des sources.

Pape Alé Niang et Mody Niang condamnés… Cheikhou Omar Hann gagne!

Après plusieurs renvois, le procès avait pu se tenir le 26 août dernier. Les avocats avaient alors demandé au tribunal de condamner Pape Alé Niang à payer à leur client 10 milliards de francs CFA à titre de dommages et intérêts, ‘’le retrait du livre du marché et l’arrêt de sa commercialisation’’, ou alors le ‘’retrait de tous les passages diffamatoires’’. Cheikh Oumar Hann avait porté plainte contre Pape Alé Niang après s’être senti diffamé à travers son livre ‘’Scandale au cœur de la République : le dossier du COUD’’. Il reproche au journaliste de l’avoir accusé de malversations financières dans sa gestion du COUD. Le 27 octobre 2020, le journaliste et chroniqueur Pape Alé Niang est condamné à trois mois de prison avec sursis pour diffamation envers le ministre de l’Enseignement supérieur, Cheikh Oumar Hann. Le tribunal correctionnel de Dakar a assorti cette condamnation du paiement d’une somme de 10 millions de francs CFA à titre de dommages et intérêts à Cheikh Oumar Hann, directeur du Centre des Œuvres universitaires de Dakar (COUD) au moment des faits. Son présumé complice, Mody Niang, un ancien de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC) a écopé des mêmes peines.

Aby Ndour Vs Pierre Goudiaby Atepa, score final (1-1)

La sœur de Youssou Ndour, Aby Ndour a été condamnée le mardi 14 juillet 2020 à une peine d’un mois de prison avec sursis et à payer des dommages et intérêts de deux millions de F CFA. lors qu’elle est sous le coup de deux procédures pendantes devant les tribunaux, la sœur de Youssou Ndour sait, désormais, qu’il va lui être très difficile d’exploiter son lieu de commerce sur la Corniche. Poursuivie par l’architecte Pierre Goudiaby Atépa, qui a enclenché deux procédures à son encontre, une pour occupation illégale d’un espace public, le second pour diffamation suite à une vidéo où elle l’accuse de choses pas du tout catholiques, Aby Ndour était aussi poursuivie par ce même Pierre Goudiaby Atépa, soutenant cette fois-ci des sculpteurs sur pierre de la Corniche. Lesquels reprochent à la chanteuse d’avoir fait déplacer leurs objets du site qu’ils occupaient. « C’est dans la nuit du 27 février qu’elle avait fait venir des engins et elle a transféré nos objets sans autorisation. Cela a causé la destruction de certaines de nos œuvres. Et c’est pour ce saccage qu’on avait saisi le tribunal correctionnel de Dakar pour dommage à la propriété  immobilière  d’autrui» ont annoncé les artisans très satisfaits de la décision rendue hier mardi. Le 31 aout, le tribunal correctionnel de Dakar se prononce sur la procédure d’expulsion intentée par l’architecte Pierre Goudiaby à l’encontre de Aby Ndour qui occupe depuis 2011 un espace public qu’elle a transformé en une buvette. Rendant sa décision, concernant la procédure d’expulsion tenue il y a plusieurs jours, le président du tribunal a décidé, comme l’avaient souhaité les avocats de Aby Ndour, de déclarer “irrecevable la procédure de Pierre Goudiaby.”

Rangou « rangée » à cause de ses vidéos obscènes  

Rangou a été cueillie par la Division des investigations criminelles (DIC), suite à une descente dans un hôtel à Ngor. Avant son arrestation, la jet-setteuse annonçait son « Yendu-party ». Elle a été arrêtée en compagnie de plusieurs autres personnes qui participaient à la soirée. Sous les feux de l’actualité en janvier dernier, l’ex-animatrice avait pris la fuite suite à une plainte de Mame Makhtar Gueye, le vice-président de l’Ong Jamra. Une arrestation qui n’a pas surpris les Sénégalais au regard de la façon dont elle continuait ses provocations et sorties obscènes sur les réseaux sociaux. placée sous mandat de dépôt depuis le 5 juin dernier, pour diffusion d’images contraires aux bonnes mœurs, proxénétisme et défaut de carnet sanitaire, a recouvré la liberté le 01 décembre 2020. Elle a été placée sous contrôle judiciaire.

Assane Diouf : Une arrestation en direct sur Facebook 

Assane Diouf surnommé « l’insulteur de la Toile », a été arrêté chez lui ce lundi 1er juin, vers les coups de 6 heures du matin. Son interpellation fait suite aux propos injurieux envers le président de la République Macky Sall. Dans une vidéo publiée en direct sur sa page Facebook. Dans cette vidéo, l’activiste continue son direct malgré la sommation des policiers qui ont fini par entrer dans sa chambre et l’embarquer manu militari. Depuis cette date, il est toujours en détention provisoire. Ces derniers jours, des informations font état de sa santé dégradante ce qui a suscité une vague d’indignations. Les souteneurs de l’insulteurs dénoncent une arrestation arbitraire et une détention dans des conditions exécrables.

Le juge Souleymane Teliko blâmé par le par le Conseil de discipline du Conseil supérieur de la magistrature

Le Conseil de discipline du Conseil supérieur de la magistrature a blâmé le président de l’Union des magistrats sénégalais (Ums). Le magistrat Souleymane Téliko se voyait reprocher, entre autres, d’avoir commenté une décision de justice dans les médias, en violation de son devoir de réserve. Il faut noter que les conseils de Téliko n’ont pas voulu afficher leur satisfaction de voir leur client échapper au pire. Le Conseil a retenu le blâme. Sur l’échelle des sanctions, c’est la sanction la plus légère. Elle se situe sur les sanctions de premier degré. Mais c’est le principe même de la sanction qu’il ne fallait pas retenir. C’est dire que nous sommes tous déçus.», a fait savoir Me Ciré Cledor Ly. Cette procédure avait avait provoqué un bras de fer entre les magistrats et le ministre de la justice. La société civile n’était pas également en reste, elle a vivement dénoncé une campagne d’intimidation à l’égard du juge Souleymane Teliko.

Mamadou Diop trompe Dieyna Baldé et tombe…

En garde à vue à la Division de lutte contre la cybercriminalité, où il avait lui-même porté plainte pour collecte illicite de données et chantage contre la jeune chanteuse Dieynaba Baldé, sa sœur et son frère. C’est au cours de cette procédure que Dieynaba Baldé, avait confié aux policiers son « histoire » avec Mamadou Diop, accusé ainsi de détournement de mineure suivi de grossesse. C’est justement pour ces faits d’ailleurs que le patron de l’ISEG sera présenté au Procureur. Le Pdg de l’Iseg sera placé sous mandat de dépôt pour pédophilie, détournement de mineure et corruption de mineure le 12 mars 2020. Le dossier a été confié au juge du 8ème cabinet, Mamadou Seck.

Il va finalement sortir de prison le mardi 28 juillet. Le parquet s’est à plusieurs reprises opposé à la demande de mise en liberté provisoire  de Diop Iseg après celle rejetée par le juge du huitième cabinet. La requête a été déposée par ses avocats au lendemain de son audition dans le fond par le juge.

 

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