Refus d’enterrement à Pout Dagne : les défenseurs des droits de l’homme s’indignent

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Le refus du chef de village de Pout Dagné d’autoriser l’inhumation de Khady Faye, décédée le 25 décembre dernier, dans le cimetière dudit village au motif qu’elle serait griotte continue de défrayer la chronique. Les réactions d’indignation se multiplient et les condamnations fusent de toutes parts. Dans un communiqué conjoint, la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (RADDHO), la Ligue sénégalaise des droits humains (LSDH), Afrikajom Center et Amnesty international Sénégal condamnent fermement, à leur tour, cet acte illégal du chef de village et appellent les autorités étatiques compétentes à trouver, sans délai, une solution à la situation qui prévaut dans ce village. Surtout que, selon les droits-de-l’hommistes, ce même village s’était déjà tristement illustré, sans conséquences, avec un fait similaire en 2019. Alioune Tine et ses camarades rappellent que la Constitution du Sénégal et les traités internationaux de droits humains dont l’État du Sénégal est partie posent le problème de l’égalité des citoyens en dignité et en droits et interdisent la discrimination sous toutes ses formes. Les organisations signataires “exhortent également les autorités religieuses du pays, musulmanes et chrétiennes, à continuer la sensibilisation en vue de l’éradication de la discrimination basée sur les castes et l’ascendance qui est contraire aux préceptes prônés par ces religions et les lois de la République”.

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