RECURRENCE DES VIOLS: Les femmes de Ziguinchor plaident pour un alourdissement des peines

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Les femmes de Ziguinchor sont peinées de la fréquence des viols notés sur des jeunes filles à travers la région et le pays. Dans un atelier de partage, hier, elles ont, de façon unanime, condamné fermement ces viols qu’elles qualifient d’actes ignobles. Aussi, elles ont demandé que les peines soient alourdies à l’endroit des auteurs de viol.

Les femmes du Sud du pays déplorent les cas de viol survenus la semaine dernière à Mbao et un peu partout à travers le pays. Lors d’un atelier qu’elles ont tenu sur le viol, hier, à Ziguinchor, elles ont fustigé les cas de viol devenus récurrents dans notre pays. C’est ainsi qu’elles ont invité les autorités à veiller scrupuleusement sur les jeunes filles qui sont la nouvelle cible des auteurs de ces actes. Revenant sur le viol de Mbao, elles l’ont déploré avec la dernière énergie, avant de souligner : «le violeur assassin doit rapidement être appréhendé et traduit en justice. Il doit être aussi sanctionné à la hauteur de son geste. La thématique de cet atelier de partage s’inscrit dans le cadre des nombreux cas de viol que nous avons remarqués ces derniers temps», déclare Sophie Ely Sagna. Pour elle, la stratégie était d’abord  de sensibiliser les communautés au niveau de la base. Ceci, ajoute-t-elle,  pour trouver d’éventuelles stratégies allant dans le sens de lutter contre les viols ou  de les diminuer  de façon considérable dans la région.
Pour atteindre leur objectif, les femmes pensent qu’il faut impliquer les communautés, les parents et les responsables locaux, afin qu’ils puissent ensemble mener des activités pour la réduction considérable du viol. «Nous avons constaté que le viol est devenu une chose banale. Les gens ont de plus en plus tendance à ne pas s’intéresser à ce fléau qui est en train de causer beaucoup de tort dans les familles. On reçoit beaucoup de cas de violence, mais souvent, des familles même nous reviennent pour régler le problème à l’amiable. Ce qui est très dangereux», explique Mme Sagna, estimant que souvent, les auteurs des viols «sont des cousins, beaux-frères, entre autres».
Poursuivant, Sophie Ely Sagna pense que les parents sont les premiers responsables. «Ils doivent bien veiller sur leurs enfants. Mais, ce qu’on a constaté, c’est que les parents ne s’occupent pas vraiment de leur progéniture, qui traine à des heures tardives en dehors de leurs maisons», constate-t-elle.  «Nous demandons à l’Etat du Sénégal d’alourdir la peine à l’encontre de ceux qui violent les enfants», dit-elle.

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