Il y’a un temps pour tout. Un temps pour parler et un temps pour se taire. Actuellement, il est temps pour tous les Koldois de briser le silence car c’est par celui-ci que nous sommes les plus coupables. Oui coupable de garder le silence sur se qui ce passe dans nos frontières avec les pays de la sous-région. Coupable de ne pas dénoncer la connivence de l’Etat du Sénégal avec le Khalife de Madina Gounass Thierno Ahmadou Tidiane BA
Des ‘’diakartamans’’ traversent les frontières à longueur de journées sous le regard pétulant des forces de l’ordre qui sont censés faire respecter la loi.
Pour rappel, face à la propagation du covid-19, des mesures conservatrices ont été prises par le chef de l’Etat, Le Président Macky SALL. Et parmi ces mesures, je peux citer l’interdiction jusqu’à nouvel ordre des rassemblements, des rassemblements de personnes pour les prières hebdomadaires du vendredi et les rituels quotidiens dans les mosquées sur toute l’étendue du territoire, pour une meilleure gestion de la pandémie du Coronavirus.
Force est de constater que ces mesures ne s’appliquent pas au niveau de Médina Gounass. En effet, s’il y’avait un impôt à payer sur les conneries et les mensonges, le gouvernement du Sénégal s’autofinancerait lui-même. Sinon, comment expliquez le fait d’arrêter un Imam à Guinaw Rail et à St Louis, et laisser le Khalife de Madina Gounass célébré librement les prières du vendredi avec ses fidèles, la dernière en date ce vendredi 17 avril 2019.
Quatre vendredis sont passés et toujours l’Etat du Sénégal, pourtant avisé de la situation, reste muette, ou disons complice sur la question. Pourquoi ce « deux poids – deux mesures » dans le pays ? Une pertinente question d’un frère. Mais, la réponse est simple, le gouvernement ne se soucis pas de la population du Foula Dou.
Pourtant, le département de Vélingara est le seul département au Sénégal qui est frontalité avec trois pays à savoir la Gambie et les deux Guinées. Donc ne pas prendre en compte certaines mesures c’est mettre en danger toute la population du Sénégal.
Désolé d’y penser, mais je ne comprends toujours pas comment dans cette période de guerre des khalifes, qui devraient jouer un rôle de «sensibilisations» ont préféré braver l’interdit ?
Pourquoi au moment ou les Mouride, les tidianes, les layenes, nos frères chrétiens, pour ne citer que cela, respectent les consignes, et au même moment un autre khalife s’y oppose de plain gré ?
Ou bien les privilèges dans les foyers religieux ne sont pas les mêmes dans cette situation de crise sanitaire? Pourquoi utilisé la force pour faire respecter la loi dans certains endroit du pays et la joué au douce de l’autre côté ?
Pourquoi les médias, sensés défendre les sans voix, détournent leurs regards face à cette situation ?
Beaucoup de questions sans réponses.
Beaucoup d’incohérences de la part du gouvernement.
Je ne comprends pas cette absurdité entre le fait de déclarer l’état d’urgence :
D’encourager les bastonnades dans les rues.
De refuser de rapatrier les dépouilles des compatriotes décédés à l’extérieure du Sénégal.
Et le fait d’ignorer un khalife à l’intérieure du pays faire ce que bon lui semble.
Tout cela, n’est-il pas une absurdité pour vous ?
Sincèrement, je n’ai rien contre le khalife de Madina Gounass, mais je suis contre l’idée de mettre en danger toute une population.
Je suis contre cette ségrégation du gouvernement du Sénégal.
Durant cette période de pandémie, notre seul soucis devrait être la cohésion nationale et même international et veillez surtout à l’application des mesures prises par les experts de la nation.
Chers Sénégalais, chers Koldois, c’est le moment de jouer la carte du patriotisme. Aujourd’hui, avec l’apparition des cas communautaires, je pense que nous avons dépassé la phase de sensibilisation. Il faut à tout prix éviter les rassemblements et respecter la distanciation sociale qui font partie de la chaîne de transmission, afin d’endiguer cette pandémie.
Que le tout puissant nous protège tous.
Allahuma dawina bi dawa ika wasfina bi sifaika….
Par Abdoulaye BALDE – Étudiant en Analyse des discours institutionnels et politiques à l’Université de Montpellier en France.
