Protection à l’enfant : Ces portes ouvertes sur le paradis perdu…

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A l’occasion de la Journée mondiale de l’enfance, célébrée ce lundi 20 novembre 2023 à travers le monde, je partage, en guise de contribution, cette réflexion emadienne, écrite en 2018 : les adultes aiment exercer la violence, surtout sur les faibles et les innocents sans défense, souvent par esprit de domination ou par cupidité ou seulement pour cacher leur peur. Et les enfants les imitent bien quelquefois. C’est pourquoi, semble-t-il, la violence et la souffrance dans le monde prennent de l’ampleur. Le phénomène est assez inquiétant…

Il est vrai qu’aucun être humain n’échappe à la souffrance. Mais, si l’on dit qu’elle est inhérente à la vie, il s’agit, en fait, de celle-là qui est naturelle, et qui accompagne chaque personne telle une ombre. Je pense, notamment, à l’angoisse existentielle : la crainte du lendemain, la crainte de la vieillesse, la crainte de la mort, la crainte du tombeau, etc., et aussi cette frayeur devant l’immensité du monde et de ses mystères que certaines âmes ont la capacité de ressentir et qui a jeté beaucoup d’élus dans le désert et fait ainsi s’écrier le philosophe : « Le silence éternel des espaces infinis m’effraie ». Il y a aussi la souffrance liée à la maladie ou bien à la perte d’un être cher. Il y a la pauvreté, la faim, la soif, etc. qui sont très souvent le fait de l’homme.

Mais, il y a de l’espoir. Parce que, malgré la dérive des valeurs, l’humanité est encore assez riche en nourritures spirituelles et morales qui peuvent la sauver et sauver le monde. Elle est riche en valeurs de civilisation traditionnelles dont la rencontre avec les valeurs islamiques, chrétiennes et autres ont aidé les peuples d’Afrique à tenir debout et à survivre aux chocs de l’esclavage et de la colonisation. Donc, il y a de l’espoir : la reconquête est possible : nous en sommes capables si nous nous retroussons les manches tout de suite et nous mettons à l’ouvrage sans attendre…

Bien sûr qu’il faut un renforcement sécuritaire de la part des Etats et des organismes internationaux. Il faut sévir contre les coupables. Il faut doper la vigilance des parents. Il faut… Mais il faut surtout une transformation des mentalités, une refondation de l’homme, en nous inspirant bien sûr de l’œuvre des anciens. Pour finir, je recommande le chant, dédié à l’enfance, de la cantatrice Fatou Kassé, du cercle de la jeunesse de Louga : «Mademba.»

Abdou Khadre GAYE
Ecrivain, président de l’Emad

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