PROJET DE RÉVISION CONSTITUTIONNELLE AU MALI: LE FRONT DU NON AU SENEGAL DIT ENCORE ” ANTE A BANNA” À IBK

0

Après une conférence de presse  au siége du M23 et un rassemblement à Guédiawaye, Le front malien basé à Dakar a encore manifesté sa ferme volonté de dire ‘’NON’’, ‘’ANTE A BANNA’’, c’est-à-dire ‘’ TOUCHE PAS A MA CONSTITUTION’’ . Un grand sit-in a été tenu ce samedi avec plusieurs milliers de maliens qui ont répondu présent. Après une  présentation de celle-ci, le front a décortiqué et a exprimé ses raisons qui les poussent à  dire automatiquement ‘’NON’’ pour l’intérêt supérieur de leur si cher Mali.

“Que l’Ambassade, dans sa neutralité, n’essaie pas d’influencer les avis des autres. Tant qu’ils ne vont pas dans ce sens, on aura aucun problème avec leur neutralité”, affirme leur coordonnatrice Aissata Guindo. Avant de demander aux autorités maliennes surtout à la cour constitutionnelle de faire tout leur possible pour que ce projet ne passe pas et de sortir dans cette tutelle présidentielle qui les met dans une position de faiblesse. Il faudrait qu’on respecte, selon elle, la démocratie dans tous ses sens et la séparation des pouvoirs qui est un critère  déterminant de la démocratie.

Aujourd’hui, de l’avis d’Aissata Guindo, il est important que le Mali s’inspire de ses voisins, en l’occurrence le Bénin où sa cour constitutionnelle a refusé au Président de faire   certaines choses anticonstitutionnelles.

Les postes, pour elle, n’appartiennent ni à IBK ni au gouvernement mais à tout le peuple du Mali à qui son avis doit toujours compter.

Cependant, la Cour a donné un rejet implicite par rapport au recours fait par l’opposition et a aussi donné beaucoup d’amendement sur le projet, mais estime Mlle Guindo, elle n’a pas été capable de dire qu’il n’y a pas de possibilité de réviser la constitution.

Par ailleurs, le Président de l’Association Kaoural Renouveau-Cave Malien, Aladji Omar Abdou Touré, cette révision constitutionnelle  n’est que purement et simplement une manœuvre dilatoire. Pour lui, la constitution nationale qui du point de vue  de tous est la charte suprême de la république souveraine, la norme fondamentale.

Pour sa révision, le gouvernement devait prendre le temps nécessaire de consulter et l’opposition, et la société civile avec toutes les  autres couches sociales pour rédiger ensemble ce nouveau texte. Selon l’article 118 de la constitution de 1992, toute forme de révision constitutionnelle est formellement interdite tant que l’intégrité territoriale du Mali est menacée. Tout le monde sait que le Nord du Mali demeure le théâtre des massacres des soldats Maliens et les populations. Avec un tel constat nous disons tout simplement que les responsabilités du gouvernement sont laissées en rade et que la constitution de 1992 a été violée, indique le Président de l’association kaoural. Et d’ajouter qu’ IBK veut en profiter tout simplement pour augmenter ses pouvoirs, dixit Omar Abdou Toure.

Le Mouvement Y’en a marre représenté par Malal Talla alias ” Fou Malade “, s’est associé à la cause de ce front du Non au Mali. Selon lui, Y’en a marre va soutenir et accompagner les frères maliens dans ce combat.

Ce mouvement est constitué de Maliens de différentes catégories : élèves, étudiants, stagiaires, professionnels, commerçants, pêcheurs, éleveurs, cultivateurs, syndicats, transitaires, chauffeurs, hommes politiques…pour manifester la légitimité du pouvoir souverain du peuple.

TAPHA SOW

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici