Pour the Economist, la démocratie Sénégalaise ne tient plus qu’à un fil

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Macky Sall

Selon le magazine britannique The Economist, la démocratie sénégalaise ne tient plus qu’à un fil. En effet, juste quelques semaines avant l’élection présidentielle prévue le 25 février, le président Macky Sall a annoncé son report sans donner de nouvelle date.

Cette décision a provoqué une crise constitutionnelle majeure et porté un coup dur à la démocratie en Afrique de l’Ouest aux yeux de The Economist. L’opposition sénégalaise a vivement réagi, à l’image de Khalifa Sall, qui a dénoncé “un coup d’État constitutionnel”. Un autre candidat, Thierno Alassane Sall, cité par l’hebdomadaire, a quant à lui évoqué “une haute trahison”.

Pourtant, le Sénégal était longtemps considéré comme un modèle de stabilité et de démocratie dans la région. Contrairement à de nombreux autres pays ouest-africains, il avait su éviter les guerres civiles et les coups d’État militaires. The Economist souligne également que le pays a toujours organisé des élections de manière pacifique jusqu’à présent.

Mais pour le magazine, la crédibilité démocratique de Macky Sall a commencé à s’effriter ces dernières années, avec une restriction des libertés au Sénégal. Le report du scrutin, sans indication de calendrier, laisse craindre selon The Economist que le président cherche en réalité à s’accrocher au pouvoir au-delà de son mandat, qui expire le 2 avril prochain.

Dans ce contexte dangereux pour la démocratie sénégalaise, l’avenir politique du pays apparaît plus qu’incertain. Pour The Economist, la démocratie exemplaire du Sénégal ne tient désormais plus qu’à un fil, Macky Sall semblant prêt à enfreindre la constitution pour rester au pouvoir.

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