Portrait : Melania Trump, mannequin de Slovénie, nouvelle « first lady »

0

D’origine slovène, Melania Trump est connue pour son passé de mannequin et sa relative discrétion lors de la campagne de Donald Trump. Qui se cache derrière cette future première dame atypique ? Notre portrait.

Troisième femme de Donald Trump, mais toute première première dame de l’histoire dont l’anglais n’est pas la langue maternelle, Melania Trump deviendra en janvier prochain la prochaine FLOTUS, First Lady of the United States, suite à la victoire de son mari à l’élection présidentielle.

Mardi soir, à l’heure où le futur 45e président des États-Unis s’apprête à prendre la parole devant ses supporters, beaucoup ont déjà le regard tourné vers Melania Trump. Dans sa robe couleur crème, elle arrive derrière son mari, Donald Trump, et leur fils de dix ans, Barron.

Mais que sait-on d’elle ? Souvent résumée à son passé de mannequin et à ses 24 ans d’écart avec le magnat de l’immobilier, la prochaine First Lady n’était pas prédestinée à vivre un jour à la Maison Blanche.

Son père, membre du Parti communiste

C’est le 26 avril 1970 que Melanija Knavs nait à Sevnica, dans l’ancienne Yougoslavie et actuelle Slovénie, paisible bourg de 5 000 âmes. Son père, Viktor, membre du Parti communiste, gère une concession automobile. Sa mère, Amalija, travaille dans le textile. Remarquant la beauté de sa fille, cette dernière la dirige très tôt vers le mannequinat.

«Ma mère travaillait dans la mode. J’ai défilé pour la première fois à l’âge de cinq ans et j’ai participé à des pubs à seize ans», raconte-t-elle plus tard, comme le rapporte Mirror. Tout s’enchaîne. Alors étudiante à l’école de design de Ljubljana, elle tape dans l’oeil de l’agence de mode italienne ID et de son patron Paolo Zampolli, qui la fait venir à Milan. Après quelques années entre l’Italie et Paris, elle obtient un visa et un contrat aux États-Unis en 1996. Tout va alors s’accélérer pour celle qui se fait désormais appeler Melania Knauss.

Elle refuse de donner son numéro à Donald Trump

New York, 1998, Fashion Week. Melania Knauss est invitée à une soirée organisée par Paolo Zampolli dans un club de Manhattan. Elle y croise Donald Trump, qui insiste pour obtenir son numéro de téléphone. Elle refuse, puis lui demande à son tour son numéro.

«Si je lui avais donné mon numéro, j’aurais juste été l’une de ces femmes qu’il appelle», a-t-elle confié plus tard. «Je voulais voir quelles étaient ses intentions. Le numéro qu’un homme vous donne en dit long sur sa personnalité. Eh bien il m’a donné tous ses numéros». Elle attend une semaine avant de l’appeler. Le couple est né.

Comme Betty Ford ou Jackie Kennedy

En 2000, Donald Trump envisage pour la première fois de briguer la présidence américaine et la politique fait irruption dans la vie de Melania. «Je serai (une première dame) très traditionnelle, comme Betty Ford ou Jackie Kennedy», déclare-t-elle. C’est aussi cette année-là qu’elle pose en bikini, allongée, lascive, sur un tapis orné du logo du bureau oval de la Maison Blanche…

Melania Trump obtient la citoyenneté américaine et accouche du petit Barron, qu’elle se met à surnommer «Mini-Donald»

Donald Trump et sa nouvelle conquête attendent près de sept ans avant de se marier. L’union est célébrée en 2005 à Palm Beach, en Floride, où une luxueuse fête est organisée dans l’un des palaces du magnat de l’immobilier. Parmi les personnalités invitées : le chanteur Billy Joel, le rappeur P Diddy ou encore… Bill et Hillary Clinton ! Melania, elle, se fait rermarquer en portant une robe signée John Galliano et estimée à près de 200 000 dollars.

Un an plus tard, Melania Trump obtient la citoyenneté américaine et accouche du petit Barron, qu’elle se met à surnommer «Mini-Donald».

Une crème hydratante au caviar pour la peau de leur fils, Barron 

Barron, toujours tiré à quatre épingles, a aujourd’hui dix ans et vit avec sa mère dans le triplex familial situé en haut de la Trump Tower, sur la 5e avenue, à New York. Le petit garçon aime jouer au golf et, paraît-il, discourir comme un adulte. Sa mère a expliqué à ABC News qu’elle le badigeonnait régulièrement d’une crème hydratante au caviar, dont elle a essayé de lancer la commercialisation sous le nom de « Caviar Complex C6 ». Melania Trump, qui a également créé une ligne de bijoux et est ambassadrice de bonne volonté de la Croix-Rouge, n’hésite pourtant pas à se qualifier de «mère de famille à plein temps».

Celle qui parle cinq langues, dont le français, l’allemand ou l’italien, se retrouve aujourd’hui au centre de toutes les attentions. D’abord en retrait lors de la campagne, elle a petit à petit trouvé sa place. C’est elle, dit-on, qui a encouragé Donald Trump à agir et parler de façon «plus présidentielle» ou encore à modérer ses tweets assassins.

Elle copie le discours de Michelle Obama 

Donald la presse alors de prononcer «deux ou trois discours». Melania Trump s’y essaie mais se prend les pieds dans le tapis lors de la convention républicaine, en juillet dernier, en délivrant un discours dont une partie était la copie presque conforme d’un speech prononcé par Michelle Obama lors de la convention démocrate de 2008. A la suite de l’incident, elle se défend en avouant être une grande admiratrice de Michelle Obama…

Au cours de la campagne, Melania Trump a dû faire faire à des attaques d’un tout autre genre : son passé de mannequin. En mars, elle se retrouve au coeur d’une polémique lorsqu’un comité d’action politique ressort sur Facebook une vieille photo d’elle, nue, publiée en 2000 par le magazine GQ. On la voit posant dans le plus simple appareil dans le jet privé de Donald Trump.

Au cours de l’été, c’est au tour du New York Post de ressortir les vieux dossiers : des photos de nu datées de 1996.

Au sujet de son image, Melania Trump est féroce. Début septembre, elle attaque un journaliste slovène et deux organes de presse – Mail Media, qui édite le Daily Mail, et Webster Tarpley – après que ces derniers ont relayé une rumeur laissant entendre qu’elle aurait pu officier comme escort-girl dans les années 1990. Avec l’aide de son avocat Charles Harder, elle réclame 150 millions de dollars (134 millions d’euros) de dommages et intérêts.

La culture des réseaux sociaux «trop méchante et trop dure»

Des épisodes qui ont, semble-t-il, inspiré ses combats à venir. Se confiant à Sky News, elle affirme qu’elle pourrait s’engager contre le harcèlement en ligne une fois qu’elle sera première dame. La culture des réseaux sociaux serait devenue à ses yeux «trop méchante et trop dure». Elle espère aussi pouvoir faire abandonner à son mari son goût un peu trop prononcé pour Twitter… Tout un programme.

   

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici