Portrait I Assimi Goita: quand «Asso» veut rétablir «l’ordre» au Mali

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Présenté comme le président du Comité national pour le salut du peuple Malien (CNSP), organisation créée par les militaires, le colonel Assimi Goita était jusqu’ici le patron des Forces spéciales maliennes.

Assimi Goïta, «Asso» pour les intimes, 37 ans, commandait les Forces spéciales de l’armée malienne depuis 2018 avant d’être choisi par la junte militaire pour mener la transition constitutionnelle au Mali. Dans la biographie fournie par le Comité national pour le salut du peuple  (CNSP) le nouvel homme fort du Mali est décrit comme un militaire «rigoureux, tenace, adepte des défis et apte au commandement». Ce militaire haut gradé est lui-même fils d’un officier de l’armée de Terre. Il a fréquente le prytanée militaire de Kati et le lycée de la Défense nationale.

Officier spécialisé dans le maniement des armes blindées et de la cavalerie, Goïta a été affecté dans le nord du Mali à partir de 2002 : à Gao, Kidal, Ménaka, Tessalit et Tombouctou. Il a dans le plus clair de sa carrière militaire lutté contre les terroristes qui ont ces dernières années massivement envahi une partie du Mali.

Après avoir fait ses preuves dans la lutte contre la montée du terrorisme, il rejoint en 2014 les forces spéciales maliennes. En 2015, c’est lui qui coordonne les opérations spéciales du ministère de la Défense après l’attentat de l’hôtel Radisson Blu de Bamako. Il a aussi conduit des opérations au nord et au centre du Mali, ainsi qu’au Darfour. À l’international, le Colonel Goita a suivi des formations, en France, en Allemagne, aux États-Unis ou encore au Gabon. Malgré son relatif jeune âge ce militaire jouit d’un parcours brillant.

Le choix porté sur colonel Goita pour mener la transition est une surprise. Bien que l’homme soit apparu à la télévision lors de l’annonce par un groupe de militaires de la création du comité qui a poussé à la démission le président Ibrahima Boubacar Keïta, il n’avait pas pris la parole. Il avait alors préféré s’emmurer dans un silence, laissant les événements évolués. Plusieurs medias avaient d’ailleurs évoqué le nom du colonel Malick Diaw, promotionnaire de l’actuel homme fort du Mali comme potentiel président du Comité national pour le salut du peuple.

Dans sa première déclaration le jeune colonel, comme pour justifier le coup d’État souligne que son pays se trouvait «dans une situation de crise socio-politique et sécuritaire et n’avait plus le droit à l’erreur».  Le colonel Goita ne pourra toutefois pas compter sur le soutien de la communauté internationale qui a unanimement condamné le putsch, réclamant le retour à l’ordre constitutionnel.

Les pays membres du Conseil de sécurité de l’ONU ont souligné la nécessité pressante de rétablir l’Etat de droit et d’aller vers un retour de l’ordre constitutionnel.

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