PLAINTE CONTRE LA DSCOS : Abdoulaye Sylla entendu, la SR se transporte à Saly pour constatation

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Par suite de la démolition de sa villa sise à la Résidence Mangrove à Saly, les 12 et 13 mai derniers, Abdoulaye Sylla avait promis de déposer une plainte contre les personnes qui ont commis ce forfait. Ce qu’il fit immédiatement. Et déjà, les redoutables enquêteurs de la Section de recherches, avec à la tête le commandant Abdourahmane Mbengue, ont démarré leur enquête. Mercredi dernier, le patron de Ecotra a été auditionné.

La Section de recherches de la Gendarmerie de Colobane est entrée dans la danse dans l’affaire de la villa sise à la Résidence Mangrove appartenant à Abdoulaye Sylla et qui a été démolie. Ils se sont mis en branle à la suite de la plainte de ce dernier. Selon nos informations, l’homme d’affaires a été entendu mercredi dernier. Abdoulaye Sylla qui a confirmé sa plainte a aussi été auditionné sur le fond. Il s’est expliqué de long en large sur cette affaire. Les enquêteurs ne se sont pas limités à cela. Déterminés à tirer cette affaire au clair, les hommes du commandant Mbengue se sont transportés hier à la Résidence Mangrove à Saly pour constater de visu l’état des lieux. D’autres auditions sont également prévues. Abdoulaye Sylla, en saisissant la justice, a estimé avoir été victime de violation de domicile, de destruction de biens et d’abus d’autorité.
Pour rappel, les 12 et 13 mai derniers, la Direction de la surveillance des constructions et de l’occupation des sols (Dscos) s’était rendue à Saly pour procéder à la destruction de sa villa qu’il était en train juste de modifier. Un acte qui est resté en travers de la gorge du patron de Ecotra dont les avocats ont vite fait une communication afin d’éclairer l’opinion. Selon eux, le reproche qui est fait à leur client est d’avoir «construit sans autorisation», d’avoir «construit un mur et des baies vitrées sur la terrasse», un «abri pour voiture». Les avocats ont trouvé cela d’autant plus scandaleux que leur client possède un titre foncier. En sus, la Dscos, qui a émis une sommation le 11 mai, est intervenue le lendemain. Ce, au moment où leur différend devant le Tribunal d’instance de Mbour avec le Syndic suit son cours. Cette affaire, d’ailleurs, a été évoquée avant-hier avant d’être renvoyée. Et au demeurant, dans cette affaire, le syndic n’a pas demandé la démolition de la villa, mais il a demandé plutôt au juge d’ordonner la présentation d’une copie d’un permis de construire, à défaut l’arrêt des travaux et la désignation d’un expert pour voir si la construction est conforme avec l’architecture originelle.
En outre, pour une affaire de destruction de bien, celle-ci a sa dose de particularité en ce qu’elle a adopté un acharnement contre une personne. En effet dans cette affaire, le ministre de l’Urbanisme est intervenu auprès du ministre des Forces armées pour instruire la Dscos de procéder à la destruction. Ce qui expliquerait la promptitude d’action de la Dscos.

Alassane DRAME

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