Ousmane Sonko, le candidat anti-système ou le Macron tropical

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Des cinq (5) candidats en lice pour cette Présidentielle 2019, Ousmane Sonko et Issa Sall sont les plus jeunes. Le leader de Pastel détone par ses révélations, son profil etc. Senego le passe à sa loupe.

Ses sorties sont attendues, aussi bien dans la crainte que dans l’espoir, selon le bord politique auquel on appartient. C’est ainsi, dans une sorte d’identité ambivalente que l’on reconnait Ousmane Sonko, le néophyte ou novice du paysage politique national qui, pour la petite info, n’a jamais envisagé de faire la politique. Est-ce à dire que le leader du Pastef est le cheveu dans la soupe politique sénégalaise ? Toujours est-il que, plus jeune des cinq candidats à la Présidentielle, Sonko, à 45 ans, est croqué comme un lanceur d’alerte, un convaincu pour certains et pour d’autres agitateur en quête de notoriété. Au révélateur de l’histoire, le premier fait d »arme politique du Patriote laisse apparaître un tempérament contestataire et railleur.  Tout part de cette fameuse phrase du Président Macky Sall répondant  à ses détracteurs : « On ne réveille pas un Lion qui dort, au risque d’être brutalisé « .  Depuis, Macky Sall est pris à parti par Ousmane Sonko.

« Un lion qui dort, c’est le symbole d’un ventre bien rempli, du manque d’agressivité et de paresse. Dans un Sénégal pauvre et affamé, parmi les 25 pays les plus pauvres du monde, on a besoin d’action, d’agressivité et d’éveil« .  Il nous faut un lion certes, mais un vrai lion affamé de conquêtes économiques et sociales. Hélas, Macky n’en est pas un lion, » réagit le Patriote.

Ses sorties devenant virulentes, l’Inspecteur des impôts et domaine est radié de la Fonction publique. Radiation qui lui a valu une notoriété à la vitesse d’un Tgv. L’homme à la barbichette devient député  à l’Assemblé nationale en  juillet 2017. Un an après, en janvier 2018, l’enfant de la Casamance sort un livre « Pétrole et Gaz au Sénégal. Chronique d’une spoliation » et y accuse le Président Sall et son entourage de malversations dans la gestion des ressources naturelles du pays. Prenant goût à la plume, le devenu candidat à la Présidentielle innove en couchant son offre politique sur une autre livre « Solutions », en septembre 2018. Il y diagnostique les problèmes socio-économiques du pays et sa candidature au scrutin présidentiel validé en janvier 2019, Ousmane Sonko, répondant à des suspicions le taxant d’anti-système confrérique, présente enfin sa femme, laquelle a suscité beaucoup de débats.

L’expert fiscal taxé de candidat des réseaux sociaux, qui a fait ses études supérieures à  l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, sort major de sa promotion au concours d’entrée à l’Ecole nationale d’administration « Ena’, l’année  même de l’obtention de sa Maîtrise en droit public à l’UGB. De teint noir, taille moyenne, mise toujours bien soignée, ses forces et faiblesses sont décortiquées par un communicant de l’Ugb au téléphone par Senego, sous le couvert de l’anonymat.

« Ousmane Sonko draine du monde derrière lui, car il incarne le candidat de l’espoir pour beaucoup de jeunes. Le leader de Pastef est né après les indépendances, prône l’anti-système et symbolise la nouveauté dans  l’arène politique. De plus, son âge joue comme un aimant et attire l’attention. Seulement, le candidat des réseaux sociaux aime trop les révélations et attaques politiques. Pour convaincre la majorité des 6 millions d’électeurs, Ousmane Sonko doit se concentrer sur son programme et faire des propositions aux Sénégalais. Son manque d’expérience suinte souvent de ses discours« .

Etoile montante de la politique ou Macron tropical, Ousmane Sonko prône une gestion transparente, la sortie du Cfa, entre autres. Le verdict des urnes décidera de la suite de sa carrière politique.

Senego

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