Ousmane Chimère Diouf, nouveau Président de l’Ums: Itinéraire d’un juge chevronné

0

Ousmane Chimère Diouf, nouveau Président de l’Ums, est un magistrat expérimenté dont le parcours est des plus accomplis.

En 1992, lorsqu’il venait assister à l’assemblée générale de l’Union des magistrats sénégalais (Ums), en tant que spectateur, Ousmane Chimère Diouf n’imaginait pas qu’il allait, 29 ans après, présider les destinées de cette association. Car, il n’était pas encore magistrat, mais auditeur de justice. Il était invité à la «renaissance» de l’association qui venait de sortir de plusieurs années de léthargie grâce à l’ancien Ministre Maïmouna Kane. Aujourd’hui, il tient le flambeau. «Après 28 ans de carrière, on peut prétendre avoir la capacité de diriger l’Ums, car être président, ce n’est rien qu’un mandataire qui attend que ses mandants lui donnent ses lettres de mission», confie le nouveau patron de l’Ums.

Président, un titre loin d’être nouveau pour ce juge du siège qui, pourtant, à sa sortie de l’Ecole nationale d’administration et de magistrature, en 1993, a été affecté comme substitut du procureur à Thiès. Il n’a fait que quelques réquisitoires, mais le premier reste inoubliable. «Parler devant un public, ce n’est jamais facile et j’avais requis deux ans ferme contre un prévenu poursuivi pour vol. Lorsque j’ai fini, je me suis dit qu’est-ce que je viens de faire», se remémore-t-il jusque dans les gestes. Cependant, le stress de parler seul et debout n’a duré que trois mois et depuis lors, il endosse bien le titre de président. Président en tant que juge du siège, mais aussi en tant que chef de juridiction comme les tribunaux régionaux (actuels tribunaux de grande instance) de Tambacounda, de Saint-Louis et de Thiès où il a également exercé comme juge d’instruction.

28 ans de carrière

L’ancien conseiller à la Cour d’appel de Kaolack, devenu depuis quelques années Président de la première chambre correctionnelle et criminelle de la Cour d’appel de Dakar, est un passionné du droit. C’est pourquoi lorsqu’il a été orienté en sciences économiques après avoir obtenu le Bac B devenue L2, l’ancien pensionnaire du lycée Maurice Delafosse a viré à la faculté de Droit. «Je sais que si jamais j’avais opté pour un travail scientifique, je ne m’en sortirais pas, car les mathématiques, ce n’est pas ma tasse de thé», confie-t-il. Cependant, bien qu’il soit sorti de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar avec une maîtrise en droit des affaires en 1990, le privatiste considère son appartenance à la magistrature comme une aubaine. «La magistrature attire tout le monde, mais il faut avoir la chance et l’aide du Bon Dieu pour exercer cette fonction noble», se réjouit le juge dont la passion pour le droit le maintient encore dans les juridictions. Car, en 28 ans de carrière, l’ancien élève de l’école Mbour 1, devenue école Badara Sarr, n’a jamais demandé un détachement.

Le sport, pour cette âme férue de football, est également une de ses passions. S’entraîner est un autre passe-temps pour le successeur de Souleymane Téliko. En attendant, il va continuer à exercer ce pourquoi il a été formé, notamment rendre des décisions de justice. Ousmane Chimère, que ses collègues et certains avocats décrivent comme «un bon juge et un homme intègre», n’est pas déconcerté par toutes les attaques contre sa corporation, car «rendant justice au nom du peuple».

Le Soleil 

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici