Nouvel avion présidentiel : Les interrogations de Birahime Seck sur le coût

0

L’atelier sur la transparence et la redevabilité sur les marchés publics pour la mobilisation optimale des ressources publiques au Sénégal n’a pas été qu’un prétexte pour Birahime Seck de déverser toute sa bile sur le gouvernement qui continue d’entretenir le mystère autour du coût réel de l’acquisition du nouvel avion présidentiel en évoquant des raisons de sécurité.

“On ne peut plus continuer à infantiliser les citoyens en leur disant qu’on ne peut pas donner les coûts, c’est un secret. Non ! Un montage financier n’a jamais été un secret à plus forte raison s’il s’agit de l’argent du contribuable”, s’est fait entendre l’acteur de la société civile qui déclare que le communiqué produit par le gouvernement à propos de l’acquisition de cet avion ne respecte pas les sénégalais. Birahime Seck fait noter qu’au Sénégal, même pour l’achat d’ordinateurs, ou la construction de certaines casernes, on parle de secret alors qu’il n’en est rien puisque c’est l’argent du contribuable sénégalais. Et, dit-il, à plus forte raison s’il s’agit d’un avion présidentiel. D’autant que, souligne le Coordonnateur du Forum Civil, même dans les justificatifs du gouvernement, il est dit que le coût d’entretien était tellement élevé. “Où est le rapport qui nous donne les montants de ces coûts d’entretien ? Où est le rapport qui nous montre le niveau élevé dont il parle dans le communiqué pour l’entretien de Pointe Sarène ? Quel est le coût des aéronefs qui ont été loués quand l’avion était cloué au sol ?”, s’interroge-t-il.

Plus loin, Birahime Seck relève le caractère paradoxal de la démarche de l’Etat qui met actuellement en musique, à travers l’administration, le programme “Yaatal” au niveau de la Direction général des impôts et des domaines pour mobiliser des ressources en interne en réduisant les dépenses. “On en peut pas se permettre d’aller à l’extérieur, pour s’endetter à coup de milliards et revenir nous dire qu’on ne peut pas nous informer sur le coût d’un bien qui appartient au contribuable sénégalais. Ce n’est pas un bien du président de la République. Mais c’est celui du contribuable Sénégalais. Le peuple sénégalais a le droit de savoir”, argumente-t-il. Enfin, relève le coordonnateur du Forum civil, tout achat public, secret ou pas, doit nécessairement passer à la Direction centrale des marchés publics (Dcmp-, l’organe de contrôle a priori. “Est-ce que le gouvernement a saisi l’avis technique prononcé par la Dcmp ? Est-ce que la Dcmp a été impliquée ? Quels sont les avis techniques qui ont été donnés par cette direction centrale ? Là sont des questions légitimes qu’on se pose. Les sources de financement également : “quelle est la source de financement”, s’git-il de concession ” énumère-t-il.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici