“Notre pays n’avait jamais atteint un niveau de rétrogradation démocratique” (Alioune Ndao)

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Les sénégalais ont vraiment mal en ce jour du 03 février 2024. Depuis l’accession de notre pays à l’indépendance, c’est la première fois qu’une élection présidentielle est reportée.
En vérité pour de nombreux observateurs de la scène politique sénégalaise, c’est loin d’être une surprise. En effet beaucoup savaient que Macky SALL et ses partisans ne dormaient plus que d’un œil depuis que la candidature de Bassirou Diomaye FAYE a été validée par le Conseil Constitutionnel. Ayant perdu toute emprise sur cet organe juridictionnel, il leur fallait coute que coûte trouver un moyen pour empêcher ce dernier de se présenter aux suffrages des électeurs sénégalais. Et arriva cette grotesque affaire de supposée corruption de deux juges du Conseil constitutionnel par le candidat de Benno bok yakaar Amadou BA soulevée par les partisans de Karim WADE, suivie de la mise en place de ce machin qu’est la commission d’enquête parlementaire.
La rapidité avec laquelle les députés de Benno se sont appropriés cette affaire montre bien qu’il s’agit d’un deal entre le PDS et le camp du pouvoir avec deux objectifs clairs : faire passer coûte que coûte la candidature de Karim WADE et empêcher coûte que coûte celle de Diomaye FAYE et, par ricochet, celle de Amadou BA. Et pour cela, au delà de l’inqualifiable décision de report des élections prise ce jour par Macky SALL, on passera inéluctablement par la dissolution du Conseil Constitutionnel et le jugement et la condamnation de Diomaye FAYE pour l’empêcher définitivement d’être candidat.
Notre pays n’avait jamais atteint un niveau de rétrogradation démocratique aussi profond que ce jour du 03 février 2024. Et c’est très dommage.
Alioune NDAO.

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