Trop, c’est trop, serait-on tenté de dire. Depuis l’inauguration du stade Me Abdoulaye Wade de Diamniadio, une vidéo d’une interview avec le conservateur du musée Papa Bouba Diop circule sur le net. On y voit un pseudo-journaliste avec un français catastrophique interroger le gérant dudit musée.
Après nos recherches, il se trouve que le «journaliste» en question n’est personne d’autre que le lutteur Gouy Gui n°2, très connu pour son «français mbeur». Même si, au départ, l’intention était de faire rire, cette vidéo passe mal, car elle ternit l’image du journalisme dans notre pays.
En effet, on pouvait comprendre qu’il fasse ce genre d’interview lors d’un combat de lutte ou lors d’un événement de petite envergure.
Mais pour une cérémonie d’envergure internationale, avec des hôtes venus des quatre coins du monde, c‘est l’image du Sénégal qui se fait gravement ternir avec cette mauvaise blague. Le milieu de la presse est devenu une poubelle publique, car il est de plus en plus noté que lors des événements, tous les tik-tokeurs, youtubeurs, comédiens se trimbalent avec un badge sur lequel on peut lire «Presse».
Ce nouveau dérapage relance la question de l’assainissement du milieu, car avec un micro et une caméra, tout le monde se prend maintenant pour un journaliste.