Mouhamed Mbaye, tabassé à mort par plusieurs personnes

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Mouhamed Mbaye, un maçon de profession, est décédé suite à des sévices corporels et coups atroces qu’il avait reçus d’une meute de personnes. Une plaie profonde et béante de 5 cm de profondeur et plusieurs autres blessures étaient notées sur son corps.

Un homme avec des rastas avait asséné un coup de machette à l’épaule de Mouhamed Mbaye, qui s’était affalé au sol. Ainsi, Étienne Tine, Ousseynou Traoré, Antoine Laite (l’homme aux rastas), Mamadou Sall, Vladimir Djibalene marié et père de 2 enfants, tous des agents préposés à la sécurité, ont été inculpés pour le meurtre avec acte de barbarie sur Mouhamed Mbaye. Ils sont passés devant la chambre criminelle de Mbour.

Les faits se sont déroulés le 10 octobre 2020 à la cité lagune de Saly. Les accusés avaient poursuivi Mouhamed Mbaye, qu’ils soupçonnaient disent-ils de vol. Ils s’étaient acharnés sur lui avec l’aide de gourdin, de machette, de fils de câble et autres. Ils le soupçonnaient de vol avec escalade. Vers 3 h du matin, Saliou Mbaye frère de la victime sera informé de la situation. Arrivé sur les lieux, il trouve son frère pieds et mains joints avec l’aide d’une corde, agonisant. Il demande à ce qu’on le détache, en attendant l’arrivée de la gendarmerie. Il ne pouvait plus articuler un seul mot, puis il rend son dernier souffle sous le regard désemparé de son grand frère.

Selon le procès-verbal de l’enquête, les accusés avaient battu Mouhamed Mbaye car ils lui demandaient qui était son acolyte mais la victime avait refusé de répondre à leurs questions. Au cours des débats d’audience, il est ressorti que bien que ivre, Mouhamed Mbaye n’avait pas été vu escalader le mur d’une maison, n’y en ressortir. Le juge a même insisté pour leur faire dire si véritablement, ils avaient vu Mouhamed entrer ou sortir de la maison. Mais aucun d’entre eux n’a reconnu l’avoir vu, leur attaque n’était basée que sur des soupçons.

Aussi, ils se sont tous rétractés en niant avoir porté les coups mortels à la victime. Son frère a demandé la somme de 3 millions en guise de dommage et intérêts. Le discours tenu devant les enquêteurs a différé de celui fait devant le juge d’instruction, a commenté le procureur. Toutefois il n’a pas trouvé l’élément de causalité qui existe dans cette affaire mais juge que leur comportement n’était pas excusable. Ils ont voulu se faire justice eux-mêmes. Dans son impossibilité de prouver qu’Étienne Tine et autres étaient animés par une volonté de donner la mort, il a requalifié les faits de meurtre avec acte de barbarie à un homicide involontaire. Le procureur a requis ainsi 5 ans ferme pour chacun des accusés.

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