Milices politiques privées: Le Sénégal serait-il sur les traces de la Côte d’Ivoire? (Jamra)

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“Les pays africains doivent faire l’effort de tirer des leçons de cette crise politique ivoirienne”, affirme l’Ong Jamra, qui  alerte via un communiqué sur la persistance des nervis proches du régime, présents lors de la tournée dite économique du président Macky Sall. Pour Mame Mactar Gueye et Cie, le syndrome des milices privées de la Côte-d’Ivoire, qui avaient sévi à l’occasion de la crise post-électorale de 2010/2011, risque d’arriver au Sénégal. 

“Des escouades de nervis seraient déjà en train de monnayer leurs services auprès de formations politiques et coalitions de partis en lice, pour ces Élection Locales lourdes d’incertitudes! Remédier de toute urgence à cette anarchie sécuritaire ramènerait certainement la confiance auprès des populations civiles, légitimement inquiètes. Et constituerait un jalon appréciable vers une campagne électorale apaisée, où l’on privilégierait plutôt la saine rivalité d’idées et de programmes, plutôt que des confrontations de gros-bras, souvent armés !

L’exemple terrifiant des milices privées de la Côte-d’Ivoire, qui avaient sévit à l’occasion de la crise post-électorale de 2010/2011, mettant aux prises le président sortant, Laurent Gbagbo et son irréductible opposant, Alassane Ouattara, hante encore les mémoires. Ce pays frère qui avait commis la négligence d’avoir laissé proliférer, depuis 2003, ces milices paramilitaires, le regrette aujourd’hui amèrement.

Le mauvais exemple était venu du camp du chef de l’Etat ivoirien sortant, Laurent Gbagbo, qui a laissé foisonner ces redoutables milices tribales, proches du pouvoir, que furent les tristement célèbres “escadrons de la mort”. Qui se livraient impunément à des actes de violence sanglantes sur des populations civiles, à des enlèvements et des assassinats politiques.
La commission d’enquête nationale mise en place après l’investiture de Ouattara estime que sur le nombre total des 3.248 morts, de cette guerre civile larvée, 1.452 assassinats politiques sont imputables à la milice tribale du camp Gbagbo, les “Escadrons de la Mort”.

Les pays africains doivent faire l’effort de tirer des leçons de cette crise politique ivoirienne, qui a été amplifiée et ensanglantée par ces milices privées qui poussaient comme des champignons, dans toutes les localités du pays. Simplement parce que le mauvais exemple était venu d’en-haut !”

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